Amélie de Montchalin 5:29
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Coline Vazquez , modifié à
Invitée de la matinale d'Europe 1, jeudi, la secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Europe et des Affaires étrangères est revenue sur les propos de Christophe Castaner à propos de la vie privée d'Olivier Faure, sur fond d'affaire Griveaux. 
INTERVIEW

"Je pense qu'il faut sortir de la manipulation et arrêter de monter le sujet en épingle". Invitée de la matinale sur Europe 1, jeudi, la secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Europe et des Affaires étrangères, Amélie de Montchalin est revenue sur le conflit entre Olivier Faure, le Premier secrétaire du parti socialiste et le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner. La secrétaire d'Etat s'est toutefois abstenue de condamner clairement les propos de son collègue du gouvernement, laissant le soin au Premier ministre de s'exprimer sur ce sujet, concluant simplement : "Ce ne sont pas mes pratiques". 

Christophe Castaner a suscité l'indignation de nombreux responsables politiques après avoir évoqué la vie privée du patron du PS, sur France Inter, mercredi. "J'ai été surpris d'entendre Olivier Faure, que je connais bien et que j'ai accompagné dans ses divorces et ses séparations. J'ai été étonné de ses leçons de morale", a-t-il déclaré sur fond d'affaire Griveaux. Il réagissait, en effet, au propos d'Olivier Faure qui avait dénoncé la veille la "légèreté incroyable" de l'ancien candidat à la mairie de Paris, depuis remplacé par Agnès Buzyn, après la diffusion de vidéos à caractère sexuel sur les réseaux sociaux. 

Des ingérences étrangères

C'est "une atteinte à la démocratie", a quant à elle dénoncé Amélie de Montchalin à propos de l'affaire Griveaux. "Ce que j’entends, c'est que, avec les réseaux sociaux, et c'est surtout là je pense qu'il y a un sujet, nous avons brouillé un sujet majeur : la frontière entre ce qui relève de la transparence des hommes politiques, ce qu'ils doivent construire comme confiance avec leurs électeurs, et la protection absolue de leur vie privée, familiale, intime", a-t-elle expliqué, avant d'ajouter : "Moi ce que je condamne, c'est qu'on mette en danger des élections, qu'on mette en danger des électeurs qui doivent prendre des choix personnels, qui doivent faire des choix éclairés en leur livrant en pâture des éléments qui ne sont pas de l'ordre électoral". 

Lutter contre les contenus haineux

La secrétaire d'Etat a également détaillé les différentes pistes d'actions sur les réseaux sociaux, comme de "lutter contre les cyberattaques et les cybermenaces. Et là, je peux vous dire que l'Europe, ça compte, parce que si on fait 27 fois des petites choses avec nos petits moyens chacun, c'est quand même beaucoup moins efficace que si on se met ensemble", a-t-elle appuyé, citant également le financement des partis politiques mais aussi le retrait de certains contenus en ligne, notamment "s'ils sont haineux" ou encore "les contenus terroristes". "C'est un combat qu'on mène en France, c'est aussi un combat qu'on mène au niveau européen", a-t-elle conclu.