Nicolas Sarkozy n'affectionne pas particulièrement le processus de la primaire, mais pourrait bien l'accepter faute de mieux. 1:28
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Alexandre Chauveau , modifié à
L'ancien chef de l'État Nicolas Sarkozy s'implique dans la désignation du candidat LR à la prochaine élection présidentielle, multipliant les rencontres sans pour autant prendre parti. S'il n'est pas favorable à l'organisation d'une primaire, l'ex-président se résigne à adopter un système de départage en l'absence de consensus.

La droite est toujours à la recherche de son candidat pour la présidentielle. Et elle se divise toujours sur le moyen de le désigner. L'organisation d'une primaire est loin de faire consensus et Jean Leonetti, en charge de réfléchir à un système de départage, a beau avoir confirmé ce mercredi qu'il y en aurait bien une, certains se montrent encore et toujours très frileux. À commencer par Nicolas Sarkozy, l'ancien président qui conserve un rôle clef au sein des Républicains.

Celui-ci devait d'ailleurs rencontrer Jean Leonetti ce mercredi. Mais, selon nos informations, la rencontre a été annulée, l'ancien chef de l'État ne voulant surtout pas être instrumentalisé. Si Nicolas Sarkozy n'a jamais réellement été favorable à l'organisation d'une primaire, c'est notamment parce que ce processus ne lui a pas forcément laissé un bon souvenir : il avait fini troisième en 2016, derrière Alain Juppé et François Fillon. Surtout, Nicolas Sarkozy estime que l’élection présidentielle est avant tout la rencontre entre un homme et le peuple.

Sarkozy favorable à une règle de départage en l'absence de consensus

Mais face à l'absence de leader naturel à droite, et sans évoquer le mot primaire, son entourage nous indique que l'ex-chef de l'État est bien favorable à une règle de départage entre tous les candidats. Il s'intéresse de près à celui ou celle qui représentera les Républicains pour cette campagne, multipliant les rencontres, même si ses proches nous assurent qu'il ne prendra pas parti dans le processus de sélection. Avec Valérie Pécresse la semaine dernière, ou encore Xavier Bertrand le 20 septembre par exemple. 

Pour ce dernier, d'ailleurs, la position de Nicolas Sarkozy, qui garde une grande influence à droite, est décisive. Si l'ex-président venait à plaider officiellement pour l'organisation d'une primaire, ce pourrait être un caillou dans la chaussure de Xavier Bertrand. Qui, en attendant, poursuit toujours sa course en solitaire, à l’écart des autres candidats, refusant d'entendre parler d'un tel scrutin.