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Martin Lange, édité par Juline Garnier , modifié à
Près de douze millions d'électeurs ne se sont pas rendus aux urnes ce dimanche. Un quart des électeurs était en week-end, en vacances même, ou tout simplement désintéressés par la politique. Le record d'abstention de 2002 n'a pas été atteint cette année, mais il se rapproche scrutin après scrutin. Quel est le profil de ces électeurs ?
ANALYSE

25% des inscrits se sont abstenus dimanche pour le premier tour de l'élection présidentielle. Un score élevé, mais qui n'atteint pas le record de 2002. Reste à savoir qui n'a pas voté, et pourquoi. Le rejet et le désintéressement de la politique semblent être les principales causes de cette abstention.

Ces électeurs ressemblent assez fidèlement aux abstentionnistes des élections précédentes. D'ailleurs, plus de 80% d'entre eux s'étaient déjà abstenus en 2017. Le profil type de l'abstentionnisme est jeune et issu des classes populaires. Il vit dans une petite ville ou alors dans une très grande agglomération.

Les 25-34 ans moins mobilisés que les 18-24 ans

Dans le détail, les femmes ont moins voté que les hommes. Surprenant aussi, ce sont les jeunes actifs, les 25-34 ans, qui se sont le moins mobilisés devant les 18-24 ans. Au niveau des catégories socioprofessionnelles, les ouvriers et les chômeurs sont ceux qui se sont le moins rendus aux urnes.

Ces franges de la population sont plutôt favorables à Marine Le Pen, selon les sondages. La candidate RN devrait donc tout tenter pour les mobiliser en vue du second tour. À nuancer tout de même, puisque les enquêtes montrent que ce sont les partisans du PS et des Verts qui se sont le moins déplacés hier.

Le profil des abstentionnistes se précisera dans les prochaines heures et les prochains jours, avec la publication des résultats définitifs.