Présidentielle : que propose Marine Le Pen pour l'Éducation nationale ?

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Le programme pour l’éducation de Marine Le Pen propose une série de mesures visant à lutter contre le "pédagogisme". (Illustration) © STRINGER / ANADOLU AGENCY / ANADOLU AGENCY VIA AFP
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Louise Sallé, édité par Wassila Belhacine , modifié à
Si la candidate du Rassemblement National était élue dimanche soir, comment transformerait-elle l’école ? Son programme pour l'éducation propose une série de mesures visant à lutter contre le "pédagogisme", rétablir la discipline et mieux valoriser la fonction des enseignants du primaire et du secondaire.

À quoi ressemblerait l'école si la candidate du Rassemblement National, Marine Le Pen, arrivait au pouvoir ? D’une part, à l'école primaire et jusqu’en troisième, les élèves porteraient un uniforme. Celui-ci serait choisi par l'établissement. À l’école élémentaire, chaque journée serait rallongée d'une heure, pour travailler davantage le français, les mathématiques et l’histoire-géographie. Mais une partie des devoirs seraient effectués en classe. Les programmes des matières seraient, quant à eux, soumis au vote du Parlement. 

Autre aménagement important pour les écoles primaires : les emplois du temps comprendraient moins d’activités ludiques. Fini, par exemple, les goûters d’anniversaire. "Ceux qui durent toute l’après-midi", précise l’élu Gilles Pennelle, principal architecte au RN des mesures d'éducation. 

Le dédoublement des classes, enfin, serait étendu à tous les CP et toutes les Grandes Sections, et non plus uniquement aux établissements REP et REP+.

La voie professionnelle et l’apprentissage dès 14 ans

D’autre part, pour les collégiens qui le souhaiteraient, la formation professionnelle pourrait être choisie dès la 5e. Les élèves commenceraient alors à travailler en apprentissage dès 14 ans. Pour les lycées généraux, l’ancien bac ferait son grand retour, avec les anciennes séries S, L et ES. Et au sein des établissements, les sanctions disciplinaires seraient renforcées, et la vidéoprotection généralisée. 

Pour finir, les instituts de formation des futurs professeurs (les Instituts nationaux supérieurs du professorat et de l’éducation) seraient supprimés, jugés trop "idéologiques" selon la candidate. Dotés d’un master 2, les enseignants se prépareraient au CAPES ou à l'agrégation, et seraient formés par des pairs. Leurs salaires seraient revalorisés : 3% de hausse chaque année pendant le quinquennat, a promis la candidate.