Présidentielle : "on ne demande pas aux Français de choisir un pote" déclare Fillon

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avec AFP , modifié à
Le candidat de la droite estime qu'Emmanuel Macron essaie d'"être gentil avec tout le monde", avec "un programme qui change en permanence".

"On ne demande pas aux Français de choisir un pote", a lancé mardi François Fillon, affirmant que "la volonté de se faire aimer", pour les hommes politiques, aboutit "à l'impuissance", une situation dans laquelle se trouve selon lui son adversaire Emmanuel Macron.

"Je ne vous demande pas de m'aimer". "On n'élit pas un président pour l'aimer, on élit un président pour qu'il réponde aux problèmes qui sont les vôtres", a affirmé le candidat de la droite sur France 2. "On élit un chef d'Etat, on élit un chef des Armées, on élit un président qui tient ses engagements". "Je ne vous demande pas de m'aimer, je vous demande de me soutenir, parce qu'il y va de l'intérêt de la France", avait lancé le candidat en meeting dimanche à Paris. "On demande au président d'améliorer la vie des Français, on ne demande pas aux Français de choisir un pote", a-t-il expliqué sur France 2.

"Marketing politique". François Fillon, mis en examen pour détournement de fonds publics, a reconnu que "les calomnies" ont "abîmé l'image qui est la (sienne)". "Mais au-delà de ça j'ai toujours défendu cette idée que la volonté de se faire aimer des hommes politiques aboutissait à l'impuissance", a-t-il affirmé. "Parce que pour se faire aimer, il faut essayer de satisfaire tout le monde, il faut être gentil avec tout le monde, il faut répondre à toutes les revendications, c'est exactement la situation d'Emmanuel Macron", a-t-il développé. "Un petit truc à gauche, un petit truc à droite, un programme qui change en permanence, et à la fin, c'est du marketing politique".

"François Balkany". François Fillon a par ailleurs accusé le candidat d'En Marche! de perdre "ses nerfs". "Il ne supporte pas les critiques. Dès qu'on le critique il s'énerve et il insulte ses adversaires", a-t-il dit. Surnommé par François Fillon "Emmanuel Hollande", Emmanuel Macron avait en retour rebaptisé dimanche le candidat de la droite "François Balkany", en référence à l'élu LR des Hauts-de-Seine empêtré dans les affaires. "Pardon, mais François Balkany si vous ne considérez pas que c'est une insulte!", s'est insurgé François Fillon. "Moi je l'ai appelé Emmanuel Hollande, c'est assez différent, non ?". "Moi je me place sur le plan de la politique et de son projet", a argumenté François Fillon. "Mais bon ça montre une chose, c'est qu'il n'a pas la carrure pour être président de la République".