Présidentielle : l'ancien ministre Pierre Méhaignerie rallie Emmanuel Macron

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L'ancien ministre préfère Macron à Fillon. © DOMINIQUE FAGET / AFP
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avec AFP
L'ancien ministre UMP, aujourd'hui maire UDI, apporte sa voix à Emmanuel Macron, souhaitant ainsi surmonter le clivage droite-gauche et faire barrage à l’extrémisme.

Emmanuel Macron enregistre un nouveau ralliement. L'ancien ministre Pierre Méhaignerie, maire UDI de Vitré et ancien UMP, a annoncé vendredi sur le site de Ouest-France qu'"Emmanuel Macron avait sa préférence" à la prochaine élection présidentielle sur François Fillon, au moment où "la montée du vote extrémiste" est "inquiétante". "Entre François Fillon et Emmanuel Macron, le choix est difficile", a-t-il indiqué, en relevant qu'il "basait son choix sur divers éléments", dont la nécessité du "gouverner au centre", de surmonter le clivage droite-gauche et de résister à "la montée du vote extrémiste".

"Apporter plus à ceux qui ont le moins". "Le programme de Fillon est plus solide, mieux à même de réduire le chômage et la dette. Cependant, jusqu'ici, il n'a pas fait apparaître clairement que le résultat des efforts demandés apportera à terme plus à ceux qui, dans la société française, ont le moins", a déploré celui qui a été ministre sous Valéry Giscard d'Estaing et François Mitterrand, détenant notamment des portefeuilles de la justice, de l'équipement et de l'agriculture. Le très pro-européen ex-ministre de centre-droit, qui a quitté l'UMP en 2012 après l'élection à sa tête de Jean-François Copé, a trouvé "chez Emmanuel Macron plus de convictions et d'engagement européen".

Haro sur le vote extrémiste. Pierre Méhaignerie veut que la France "sorte de l'excès du clivage gauche-droite". "Alors que plus de 40 % des électeurs annoncent un vote d'extrême-gauche ou d'extrême-droite, celui qui va gouverner et mettre en place des réformes devra disposer d'une large majorité. Il faut pouvoir rassembler au centre", martèle-t-il. Pierre Méhaignerie cite "un fait nouveau très inquiétant apparu ces derniers jours", qui le fait pencher pour Emmanuel Macron : "La montée du vote extrémiste, que ce soit pour (Jean-Luc) Mélenchon ou pour Marine Le Pen".