Macron 3:47
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Jacques Serais avec Gauthier Delomez , modifié à
En déplacement à Fouras, en Charente-Maritime, Emmanuel Macron a fait une confidence passée inaperçue à des habitants sur le thème de l'euthanasie. Le président-candidat a expliqué qu'il était "favorable à ce qu'on évolue vers le modèle belge", ce qui signifie la dépénalisation de l'euthanasie.

C'est une confession plutôt inattendue d'Emmanuel Macron qui a été captée par les micros d'Europe 1. À Fouras, en Charente-Maritime, le président-candidat à l'élection présidentielle a discuté avec des Français qui l'ont interrogé sur le sujet de l'euthanasie. "Je vous donne un avis personnel parce que je pense qu'il faut un débat dans la société sur un tel sujet. Je suis favorable à ce qu'on évolue vers le modèle belge", a affirmé Emmanuel Macron. Ce modèle signifie une dépénalisation de l'euthanasie.

À la recherche d'un consensus dans la société

Si le président sortant n'avait pas pris d'engagement sur cette question, évoquant le vote de la loi Claeys-Leonetti, il a expliqué que "le sujet avait été mis sur la table avec les membres du Comité national d'éthique" au moment de la loi bioéthique. "On s'est interrogé", détaille le chef de l'État, "je n'avais pas de mandat démocratique pour faire ça et il n'y a pas consensus dans la société", reconnait le candidat à sa réélection.

Devant une femme qui lui parle de son ami âgé de 40 ans et atteint de la maladie de Charcot, Emmanuel Macron ajoute qu'il a pris l'engagement de faire évoluer le sujet "en faisant une convention citoyenne pour qu'elle fasse accoucher un consensus". S'il écarte le modèle suisse, le modèle belge "est différent et il permet de traiter des cas comme celui de votre ami, qui sont des maladies dégénératives connues où l'on sait qu'il y a une issue fatale", a argumenté le président-candidat.