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Alexandre Chauveau, édité par Manon Fossat
La candidate LR à l'élection présidentielle, Valérie Pécresse, était en déplacement lundi à Calais et à Boulogne-sur-Mer. Elle en a profité pour aborder les questions migratoires et de la pêche, taclant ainsi le chef de l'État et faisant de lui son principal adversaire alors que ce dernier n'est pas encore officiellement déclaré candidat à sa réélection. 

Valérie Pécresse était lundi à Calais puis à Boulogne-sur-Mer pour un déplacement sur les questions migratoires et de la pêche. Son premier véritable déplacement de campagne après sa tournée chez ses anciens adversaires du congrès. L'occasion pour la candidate à l'élection présidentielle d'installer un duel avec Emmanuel Macron, pas encore officiellement déclaré.

Après un entretien avec la maire de Calais, Natacha Bouchart, l'heure est aux premiers selfies comme candidate pour Valérie Pécresse. "Tu as quel âge ?", demande-t-elle à jeune fille. "J’ai 19 ans, c’est la première fois que je vais voter", lui répond cette dernière. "Vote bien alors, surtout ne te trompe pas."

Un décompte du temps de parole 

Valérie Pécresse visite ensuite un commissariat, avant de rencontrer les représentants des pêcheurs à Boulogne-sur-Mer. "Tout ce qu’on demande, c’est de continuer à travailler dans de bonnes conditions, et qu’on nous aide à y arriver", lui explique l'un d'eux. L’occasion pour la candidate de s’en prendre au chef de l'Etat sur la question des licences de pêche. "Le problème c’est qu'aujourd'hui on a un président de la République qui donne beaucoup de leçons mais qui ne suit pas les dossiers comme moi je les suivrais", assure-t-elle avant de lui reprocher de ne pas avoir décaler la présidence française de l’Union européenne.

"C’est une faute, et il le fait pour ses intérêts personnels, pas pour l'intérêt de la France", tranche la candidate LR qui entend ainsi installer un duel avec le président, et lui réserve toutes ses flèches. Au sujet de son interview prévue mercredi, elle l’attaque à nouveau en demandant au CSA de décompter son temps de parole comme l’avait été celui d’Éric Zemmour avant de se déclarer. Son déplacement s'est conclu par une réunion publique dans un gymnase de la région devant 600 personnes, où au milieu de ses propositions, le président sortant a à nouveau concentré l’essentiel de ses critiques.