Emmanuel Macron allocution 2:06
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Jacques Serais, édité par Gauthier Delomez , modifié à
Le président Emmanuel Macron a tenu une allocution mercredi soir au palais de l'Élysée pour évoquer la guerre en Ukraine et le rôle que la France doit jouer. Une prise de parole à deux jours de la date limite pour se déclarer candidat à la présidentielle. Le chef de l'État n'a pas manqué d'y faire référence, sans se lancer officiellement.
ANALYSE

Une allocution avec beaucoup de gravité, mais qui n'a pas éclipsé l'échéance présidentielle. Emmanuel Macron s'est exprimé mercredi soir à 20 heures pour évoquer la guerre en Ukraine, le rôle de la France et les répercussions pour les Français. Une allocution avec un président debout, devant les drapeaux français, européen et ukrainien, depuis le palais de l'Élysée. Une manière de marquer une nouvelle fois le soutien de Paris à Kiev.

Un conflit qui remet en cause la démocratie

Le ton grave, le regard fixe, le chef de l'État a dénoncé "une guerre nourrie d'une lecture révisionniste de l'histoire de l'Europe", et a insisté : "C’est bien seul et de manière délibérée que Vladimir Poutine a choisi la guerre." Emmanuel Macron a toutefois rappelé que la France n'était pas en guerre contre la Russie, en assurant vouloir rester en contact "autant qu'il le peut" avec le maitre du Kremlin.

Le visage fermé tout le long de cette prise de parole, Emmanuel Macron estime que ces événements sont le signal d’un changement d’époque. "Notre Europe est entrée dans une nouvelle ère", explique-t-il, "un retour brutal du tragique" qui remet en cause la démocratie.

Les références à la campagne présidentielle

La démocratie justement, il en a été question avec l'élection présidentielle à venir en France. Et le locataire de l’Elysée n’a pas manqué d’y faire référence. "Cette campagne permettra un débat démocratique important pour la Nation", souligne-t-il, sans pourtant s'être déclaré officiellement candidat.

Emmanuel Macron imagine déjà l'après. "Votre attachement à la liberté, à l’égalité, à la fraternité, à la place de la France dans le monde, je ne cesserai jamais de les défendre", a-t-il affirmé dans son allocution. Une promesse aux allures d’acte de candidature à sa réélection. Il ne lui reste plus que deux jours pour l'officialiser.