Présidentielle : Bartolone a "du mal à (se) reconnaître" dans la campagne de Hamon

Claude Bartolone
Le président de l'Assemblée nationale, Claude Bartolone, le 20 décembre 2016. © BERTRAND GUAY / AFP
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avec AFP , modifié à
Le président de l'Assemblée nationale a confié ses doutes sur la campagne du candidat socialiste, à près d'un mois du premier tour de la présidentielle.

Entre deux chaises. Claude Bartolone, président (PS) de l'Assemblée nationale, a "du mal à (se) reconnaître" dans la campagne de Benoît Hamon et dit réfléchir à un vote en faveur d'Emmanuel Macron pour contrer le FN.

"Des divergences de fond." "Dans l'état actuel des choses, j'ai du mal à m'y reconnaître. J'ai des divergences de fond avec lui, notamment sur la question de la fin du travail", affirme le député de la Seine-Saint-Denis à propos de la campagne du candidat socialiste à la présidentielle, dans une interview au Monde. Il appelle notamment le candidat socialiste à "entendre" ceux qui jugent "qu'une part des électeurs sociodémocrates qui votent traditionnellement pour le PS, ne se sentent pas pleinement représentés".

"Ne peut pas laisser le FN caracoler en tête." A propos d'Emmanuel Macron, Claude Bartolone estime que ses "propositions actuelles (...) ne suffiront pas". Le président de l'Assemblée, soutien de Manuel Valls à la primaire, déclare que la question d'un vote utile en faveur d'Emmanuel Macron contre le FN au premier tour de la présidentielle le "préoccupe tous les jours". "Parce que je suis militant socialiste engagé à gauche, je ne peux pas être attiré par une aventure personnelle. Mais dans le même temps, (...) on ne peut pas laisser le FN caracoler en tête du premier tour, avec un écart qui pourrait la mettre dans une position dangereuse en vue du second."

"Nous avons épuisé le système originel de la Ve République." Claude Bartolone se donne "une quinzaine de jours" pour faire son choix. La présidentielle va "nous faire entrer dans un scénario que nous n'avons jamais connu", affirme encore le président de l'Assemblée. "Le PS et LR retrouveront, sans doute, aux élections législatives, un score supérieur à celui des présidentielles, mais je vois mal comment un des groupes pourrait être majoritaire à lui tout seul", craint-il. "Nous avons épuisé le système originel de la Ve République."