Présidentielle 2027 : Nicolas Sarkozy plaide pour un «leader» de la droite mais griffe Wauquiez

Nicolas Sarkozy
L'ancien président de la République a accordé un entretien au Parisien dans lequel il dévoile ses attentes pour la présidentielle de 2027. © Pascal POCHARD-CASABIANCA / AFP
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avec AFP // crédit photo : Pascal POCHARD-CASABIANCA / AFP
Dans un entretien accordé au Parisien, Nicolas Sarkozy a plaidé pour "trouver un leader qui soit capable de rassembler les amis d'Éric Zemmour, Emmanuel Macron et Éric Ciotti", pur la présidentielle de 2027. L'ancien président de la République regrette cependant que Laurent Wauquiez, figure des Républicains, joue "petit bras".

Nicolas Sarkozy plaide pour "trouver un leader qui soit capable de rassembler les amis d'Éric Zemmour, Emmanuel Macron et Éric Ciotti" pour la présidentielle de 2027, en regrettant que Laurent Wauquiez joue "petit bras", dans un entretien au Parisien. "Sans rassemblement, la droite n'a aucune chance de gagner", estime l'ancien président de la République, en rappelant que "(sa) majorité, à l'époque, allait de Bernard Kouchner à Philippe de Villiers".

À propos des candidats putatifs pour la présidentielle de 2027, "il y a un peloton avec un certain nombre de personnalités de qualité - Gérald Darmanin, Bruno Le Maire, Édouard Philippe, Laurent Wauquiez - qui peuvent postuler", note le perdant de 2012. Mais, à propos du président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, "si vous voulez gagner Roland-Garros et que vous êtes en finale, ce n'est pas en jouant petit bras que vous réussirez", fait-il observer, alors que Laurent Wauquiez s'astreint à une remarquable discrétion depuis plusieurs mois.

"Il faut prendre des risques"

"Si vous voulez devenir président de la République, il faut prendre des risques. Une chose est sûre, si vous calculez petit, vous échouerez", poursuit Nicolas Sarkozy, en considérant qu'"un vrai leader doit se construire dans le combat, ce n'est pas quelqu'un qu'on prend par la main et à qui on dit : 'Ce sera toi'". 

Interrogé sur le projet de loi immigration qui doit être présenté cet automne au Parlement, et qui pourrait contenir à la fois un volet répressif sur les expulsions et une main tendue pour les travailleurs immigrés, notamment dans les secteurs en tension, "je dirai simplement à mes amis (LR) : si le texte va dans le bon sens, il faut le voter", plaide Nicolas Sarkozy, en estimant qu'"un parti de gouvernement doit assumer ses responsabilités".

"Régulariser des immigrés dans les métiers en tension, pourquoi pas. Sur le fond, ce n'est pas une mauvaise idée", considère-t-il, en défendant toutefois l'idée de "décaler les deux sujets dans le temps", c'est-à-dire de recourir à deux textes législatifs distincts, une idée partagée dans certains rangs de la majorité.