Xavier Bertrand Les Républicains LR 2022 1:24
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Aurélie Herbemont, édité par
En vue de l'élection présidentielle de 2022, Xavier Bertrand multiplie les rencontres avec des élus Les Républicains. Le président des Hauts-de-France tente de redevenir incontournable dans un parti qu'il a quitté avec fracas il y a près de trois ans. À droite, son offensive divise.

Alors que François Baroin continue sa tournée des élus Les Républicains pour leur annoncer qu'il ne sera pas candidat à l'élection présidentielle de 2022, Xavier Bertrand opère le chemin inverse : le président des Hauts-de-France fait une tournée des élus LR pour leur faire part de sa détermination, lui qui avait quitté le parti en décembre 2017. Mercredi, il organise une réunion de travail à l'Assemblée nationale avec une dizaine de jeunes députés élus en 2017 et en 2020, lors des législatives partielles.

Des rencontres avec Sarkozy, Jacob, Copé…

"Ma logique est très sarkozyste", confie Xavier Bertrand, selon qui "il faut rassembler". C'est ce mantra qui explique son opération séduction du moment. Un déjeuner est d'ailleurs d'ores et déjà prévu avec Nicolas Sarkozy début novembre et des rencontres avec tous les élus possibles sont au programme. Des jeunes députés mercredi, des sénateurs la semaine prochaine… Des entrevues avec Éric Woerth, Guillaume Peltier, Damien Abad ou Christian Jacob, qu’il doit revoir bientôt, ont déjà eu lieu. L'ancien ministre de Nicolas Sarkozy doit même retrouver Jean-François Copé, malgré des relations houleuses par le passé.

Rachida Dati lui a glissé ce conseil : "Vois tout le monde." "Il a besoin de nous", s'amuse un élu, avant d'admettre que la réciproque est vraie : "Sans Baroin, il ne reste que Bertrand." Xavier Bertrand l'assure : après avoir franchi la barre des 15% dans un sondage Ifop pour le JDD, "les regards changent, car ça devient possible".

Bertrand, "c'est un tordu"

Pourtant, certains lui résistent, comme Brice Hortefeux, proche de Nicolas Sarkozy. "Il se veut incontournable mais c'est un tordu", "il faut qu'il fasse pénitence", taclent des parlementaires qui n'ont pas digéré son départ de LR. Le parti de droite devra d'abord l'aider à être réélu président des Hauts-de-France, sans quoi il peut oublier la présidentielle de 2022.