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Ariel Guez , modifié à
Invité du Grand Rendez-vous sur Europe 1, l’ancien ministre de l’Intérieur et actuel député européen LR Brice Hortefeux est revenu sur la future élection présidentielle et la stratégie de la droite. Il explique "qu'il ne faut pas laisser entendre qu'il n'y a que Xavier Bertrand" pour être candidat de la droite, citant par exemple Bruno Retailleau ou Valérie Pécresse.
INTERVIEW

Qui pour mener la bataille ? À dix-huit mois des élections présidentielles, Les Républicains ne savent pas qui pourra représenter leurs idées en 2022. François Baroin ayant abandonné, l'option Xavier Bertrand est une des plus probables. Mais pas forcément pour Brice Hortefeux. Invité du Grand Rendez-vous sur Europe 1, l'ancien ministre de l'Intérieur et actuel député européen a rappelé que "Xavier Bertrand a fait le choix d'abandonner notre famille politique quand elle était dans la difficulté". Pour Brice Hortefeux, cela ne fait pas de l'ancien ministre de la Santé "le mieux placé pour nous en sortir". "Si c'est lui, nous nous rassemblerons autour de lui. Mais il ne faut pas laisser entendre qu'il n'y a que lui. J'ai la chance d'appartenir à une famille qui compte de très nombreux talents", explique-t-il. 

Pécresse, Retailleau… et Laurent Wauquiez

"Ces talents pourront jouer un rôle le moment venu", continue Brice Hortefeux, citant d'abord Bruno Retailleau, actuel président du groupe LR au Sénat, "qui a le mérite d'avoir une ligne claire, sans hésitation, sans compromission et avec une très grande cohérence." Autre nom qui pourrait être en haut de l'affiche : Valérie Pécresse, "qui est à la tête de la première région de notre pays et qui ajoute une sensibilité écologique, environnementale et féministe", assure l'eurodéputé. 

Mais plus surprenant, Brice Hortefeux voit aussi… Laurent Wauquiez, dont la ligne avait sèchement été battue lors des élections européennes en mai 2019 . "Il a décidé courageusement de prendre du recul vis-à-vis de la politique nationale, ce qui lui a fait considérablement gagné en densité, en idées, en sincérité, et je suis sûr que son retrait d'aujourd'hui permettra son rebond demain". 

Il faut être "capable de rassembler, capable de gagner et capable de gouverner"

Mais comment choisir un candidat ? "Il y a deux hypothèses pour l'élection présidentielle. Soit nous avons un candidat qui s’impose naturellement, soit ce n’est pas le cas, et il faudra donc qu’il y ait un choix de méthode, avec un calendrier", répond Brice Hortefeux. 

"Jusqu’à la fin de l’année, on travaille sur les idées et sur nos propositions. Entre janvier et mars on se consacre aux élections régionales et départementales et on se rassemble derrière les candidats", détaille-t-il. Ce n'est qu'en avril 2021, un an avant le scrutin présidentiel, que Christian Jacob, président des Républicains, "proposera un groupe de travail pour déterminer la meilleure méthode pour choisir le meilleur." Cette personne devra être "capable de rassembler, capable de gagner et capable de gouverner", explique Brice Hortefeux, avant de prévenir : "Avoir les trois qualités, ce n’est pas si évident."