Pourquoi Emmanuel Macron pousse-t-il Élisabeth Borne à se soumettre au vote de confiance ?

Elisabeth Borne
Une semaine décisive s'ouvre pour Élisabeth Borne. © JULIEN DE ROSA / AFP
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Victor Chabert, édité par Ophélie Artaud , modifié à
Si la Première ministre doit tenir sa déclaration de politique générale ce mercredi, on ne sait toujours pas si elle se pliera au vote de confiance des députés. Élisabeth Borne a passé son week-end à tenter de convaincre de nombreux députés de la soutenir. Si le pari est risqué, il lui donnerait une légitimité en cas de résultats favorables.

Si cette semaine sera décisive pour Emmanuel Macron, elle le sera également pour Élisabeth Borne. La Première Ministre doit tenir sa déclaration de politique générale ce mercredi. Mais on ne sait pas encore si elle se pliera à la tradition du vote de confiance des députés.

Convaincre les députés

Cette épineuse question du vote de confiance, qui doit intervenir à l'issue de la déclaration de politique générale d'Elisabeth Borne, n'a toujours pas été tranchée. Emmanuel Macron la pousse à prendre le risque, et de son côté la Première Ministre ne sollicitera la confiance que si elle est sûre de l'obtenir. Mais avec 250 députés pour la majorité, et 327 pour l'opposition, l'équation s'annonce complexe.

 

Alors Élisabeth Borne a passé son week-end à essayer de convaincre des députés de la soutenir. Elle a notamment pris la température du côté du groupe Les Républicains. Si elle a peu de chances d'obtenir des votes favorables, elle peut au moins essayer de les pousser à s'abstenir.

Tradition républicaine

Si ce vote de confiance n'est qu'une tradition républicaine, sept de ses prédécesseurs ont refusé de se soumettre au vote de l'Assemblée Nationale dans l'histoire de la Vᵉ République. Il pourrait donc donner une légitimité à Élisabeth Borne. Une confiance symbolique pour donner de l'impulsion à sa prise de fonction, alors que depuis sa nomination, la Première Ministre ne cesse d'apparaître comme fragilisée.