Pour Sarkozy, Hollande veut "choisir" le nouveau nom de l'UMP

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avec AFP
Le patron de l'UMP estime que le chef de l'Etat a été à la manœuvre pour empêcher l'utilisation du terme "Les républicains".

Nicolas Sarkozy rêve de prendre sa revanche sur François Hollande en 2017. Mais en attendant, il est incapable de prononcer son nom. Mardi soir, lors d'un meeting au Havre, le patron de l'UMP, - qui venait d'apprendre un peu plus tôt que la justice validait le nom "Les Républicains" – a ainsi tiré à boulets rouges sur "moi je", comme il l'appelle désormais. "Je savais qu'on allait en voir de belles avec 'moi je'. Mais ce que j'ignorais, c'est qu'il voulait choisir lui-même le nom de notre formation politique. Manque de chance!", s'est exclamé Nicolas Sarkozy devant quelque 500 militants.

"Les gens pas courageux essaient de gagner sur le tapis vert". "Je veux dire à 'moi je' qu'il garde le nom socialiste, car avec ce qu'on voit, on n'a pas envie de le devenir", a poursuivi le patron de l'UMP, persuadé que les actions judiciaires intentées contre le nom "Les Républicains" sont le fruit de la volonté du chef de l'Etat : "les gens qui ne sont pas courageux, qui n'ont pas de convictions, qui n'ont pas de colonne vertébrale, ils essaient de gagner sur le tapis vert, d'aller devant les tribunaux, pour obtenir ce qu'ils ne peuvent plus obtenir devant le peuple de France".

"Les socialistes sont socialistes avant d'être républicains". Le tribunal, saisi en référé par quatre partis ou associations de gauche et 143 particuliers, qui s'opposaient à ce que l'UMP choisisse ce nom, a estimé que le "trouble manifestement illicite" et le "dommage imminent" invoqués par les plaignants n'étaient pas démontrés. Le tribunal a estimé que les motifs des plaignants relevaient d'une procédure sur le fond. Mais Nicolas Sarkozy, visiblement très heureux de cette décision ne s'est pas attardé sur l'aspect juridique, choisissant d'enfoncer le clou politiquement. "Les socialistes sont socialistes avant d'être républicains, nous nous sommes républicains avant d'être gaullistes, libéraux (...)", a-t-il affirmé.