Pour Marine Le Pen, une extension de l'accès à la PMA irait contre "l'évolution législative"

Marine Le Pen était l'invitée du Grand Rendez-Vous, dimanche sur Europe 1.
Marine Le Pen était l'invitée du Grand Rendez-Vous, dimanche sur Europe 1. © Europe 1
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Invitée du Grand Rendez-vous d'Europe 1, dimanche, la présidente du Rassemblement national est revenue sur les raisons qui poussent son parti à s'opposer à une extension de l'accès à la procréation médicalement assistée (PMA). 
INTERVIEW

"Nous considérons que la PMA doit être réservée aux couples qui ont des problèmes d'infertilité et à ceux qui risquent de transmettre à leurs enfants des maladies graves", a rappelé Marine Le Pen, invitée du Grand Rendez-vous d'Europe 1, dimanche. À quelques jours de la remise d'un rapport du Comité consultatif national d'éthique (CCNE) sur lequel le gouvernement entend s'appuyer pour étendre la procréation médicalement assistée aux couples de lesbiennes et aux femmes seules, la présidente du Rassemblement national a détaillé la position de son parti sur ce point.

"Pas de leçon de morale". "Je n'ai pas de leçon de morale à donner sur ce sujet", assure Marine Le Pen. "Un enfant peut être privé de son père ou de sa mère par un accident de la vie et c'est malheureux. Mais organiser et soutenir, pour un État, la mise en oeuvre de la privation pour un enfant de l'un de ses deux parents, ne m’apparaît pas être une bonne solution. Voilà quel est mon avis."

"Une certitude sur son identité". Proposant plutôt une "amélioration du Pacs", Marine Le Pen s'appuie sur "l'évolution législative dans ce domaine". "Pendant des décennies, le fait de connaître son père était quelque chose de fondamental, c'est la raison pour laquelle on a adapté la législation pour permettre les recherches de paternité qui étaient très difficiles avant", note-t-elle.

"On considérait que l'enfant devait avoir une certitude sur son identité. Et aujourd'hui, on est en train de faire un revirement total où on nous explique que ne pas savoir qui est son père, sa mère, ça n'a aucune importance ? Moi je reste persuadée que c'est important et c'est la raison pour laquelle nous sommes opposés à l'élargissement de la PMA."