Philippot sur Nice : "quel besoin pour la France de garder sur son territoire un tel individu ?"

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"Je crois que, oui, on nous a déclaré la guerre, mais que nous nous ne l'a menons pas", a regretté le vice-président du FN.

Après l'attentat de Nice, qui a fait au moins 84 morts jeudi, certains politiques s'interrogent sur les moyens mis en place pour lutter contre le terrorisme. Florian Philippot, vice-président du FN, invité de la matinale d'Europe 1 samedi, a notamment déploré l'action du gouvernement qu'il juge inefficace. 

"Nous ne menons pas la guerre". "Nous avons tout intérêt à agir contre l’islamisme radical face auquel la guerre n'est toujours pas menée alors que l'on nous a expliqué en long, en large et en travers que nous étions en guerre", explique le responsable du Front National. "Je crois que, oui, on nous a déclaré la guerre, mais que nous nous ne l'a menons pas", a-t-il regretté. "Est-ce que l'on a pris des mesures efficaces ?", s'est-il notamment interrogé.

La double peine comme solution. Le vice-président du FN s'est également interrogé sur le profil du tueur. "Un homme tunisien, qui conduisait le camion, le procureur nous dit 'il a été confronté à la justice plusieurs fois entre 2010 et 2016' et condamné pour violences conjugales, violences, vols. Il avait un titre de séjour, mais quel besoin pour la France de garder sur son territoire un tel individu ressortissant étranger tunisien", s'est-il indigné. "Comment se fait-il qu'on ne l'ait pas expulsé bien avant ?", a-t-il poursuivi. "Il y a une clé, c'est que l'on a supprimé entre temps ce que l'on appelle la double peine. C'est Sarkozy qui l'avait supprimé dans un grand élan de laxisme. Il faut donc rétablir urgemment cette procédure qui nous aurait peut-être permis de nous débarrasser bien avant de cet individu", conclut-il.