Permanences prises pour cible : "C'est de la violence, symbolique peut-être, mais de la violence quand même", estime Sacha Houlié

Permanence du député Sacha Houlié dégradée (1280x640) Capture d'écran Twitter
La permanence du député Sacha Houlié a été vandalisée par des agriculteurs anti-Ceta. © Capture d'écran Twitter
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Europe1.fr , modifié à
Le député de la Vienne Sacha Houlié a regretté sur Europe 1 jeudi une action "incohérente" des agriculteurs, qui ont déversé du fumier devant sa permanence parlementaire. Deux autres permanences ont également été prises pour cible.

Les agriculteurs anti-Ceta ne désarment pas. Trois nouvelles permanences de députés La République en marche ayant ratifié ce traité de libre-échange entre le Canada et l'Union européenne ont été vandalisées dans la nuit de mercredi à jeudi. Parmi elles, celle de Sacha Houlié, député de la Vienne.

"C'est regrettable", a réagi l'élu, jeudi, au micro d'Europe 1. "D'autant que nous avons rencontré les agriculteurs qui sont les auteurs de cette intervention." Selon lui, "à la fin des discussions que nous avons eues, qui ont duré plusieurs heures, de nombreux participants ont admis l'intérêt" du Ceta. "Quand on a ces discussions, elles peuvent parfois être animées, vives, mais elles sont constructives. Les points d'inquiétude légitimes sont entendus, les craintes liées à la désinformation sont levées. Par rapport à ce travail performant, cette action est de la violence, symbolique peut-être, mais de la violence quand même. C'est une incohérence."

Une vingtaine de permanences vandalisées

Et le député de défendre, une nouvelle fois, le Ceta, qui consiste selon lui "dans le cadre d'un accord de libre-échange, [à] exporter la norme européenne et [à] l'opposer à toute importation de produits agricoles". L'élu a tenu à dissiper les craintes. "On impose des critères normatifs à l'importation de produits canadiens : les OGM, il n'y en aura pas, le bœuf aux hormones, il n'y en aura pas non plus. Et pour les farines animales, rien n'est autorisé de plus que ce qui l'est déjà dans l'Union européenne."

Depuis plusieurs semaines, ce sont une petite vingtaine de permanences de députés LREM qui ont été prises pour cible un peu partout, notamment à Argenteuil, Perpignan, Guéret, Vesoul, Toulouse mais aussi Paris. Souvent par des agriculteurs mécontents, mais aussi, à certaines occasions, par des "gilets jaunes".