Le gouvernement a débloqué des crédits supplémentaires pour l'achat de masques de protection, relève Gérald Darmanin. 2:30
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Romain David , modifié à
Interrogé dimanche par Europe 1 sur les raisons de la pénurie de masques de protection en pleine épidémie de Covid-19, Gérald Darmanin, le ministre des Comptes publics, a estimé que cette question devra être soulevée une fois la crise sanitaire terminée.
INTERVIEW

L’heure n’est pas (encore) à la polémique. Alors que la pénurie de masques de protection qui a frappé la France pose la question de l’anticipation des pouvoirs publics face à la crise sanitaire déclenchée par l’épidémie de Covid-19, Gérald Darmanin, le ministre des Comptes publics, a estimé dimanche que les Français et la classe politique devaient d'abord rester concentrés sur les mesures d’endiguement mises en place. "Ça n’est pas quand on est en guerre ou que les soldats sont au combat qu’il faut faire des polémiques", a-t-il taclé au micro du Grand Rendez-vous sur Europe 1.

"L’opposition souhaite une commission d’enquête, j’imagine qu’elle verra le jour et chacun pourra répondre devant cette commission, parce que nous sommes une grande démocratie", relève le ministre. "Après la guerre viendra l'après-guerre. Il faudra sans doute se poser des questions sur notre stratégie sanitaire, et notre façon de rebondir après cette crise, la plus importante depuis la Seconde Guerre mondiale."

"Deux milliards d’euros de crédits supplémentaires", notamment pour l'achat de masques

"Il ne faut pas rentrer dans cette polémique aujourd'hui", poursuit Gérald Darmanin. "Ce qui est certain, c’est qu’il faut pouvoir donner à nos personnels soignants les moyens de mener cette guerre. Nous avons voté en urgence deux milliards d’euros de crédits supplémentaires pour pouvoir répondre aux achats, notamment de 250 millions de masques", explique-t-il.

"25 millions de masques ont déjà été distribués. Aujourd’hui, des usines en France fabriquent ces masques. Ce sont des centaines de milliers de masques livrés tous les jours", assure Gérald Darmanin.