Le gouvernement veut ramener les syndicats à la table des négociations face à l'urgence de la pénurie de carburant. En déplacement en Algérie ce lundi, Élisabeth Borne mobilise d'abord ses équipes et les ministres concernés pour faire le maximum sur le plan logistique. Des stocks stratégiques ont été débloqués : il faut donc les acheminer vers des stations-service et cela nécessite un gros travail d'organisation avec des transporteurs routiers.
Si beaucoup de carburant a été libéré pour approvisionner les stations, la pénurie ne se résorbe pas. Pour un conseiller, c'est la faute à un phénomène de panique. Les membres du gouvernement multiplient donc les appels à ne pas se ruer dans les stations. Mais l'entourage de la Première ministre reconnaît que le message a du mal à passer, tant l'inquiétude est grande pour de nombreux Français.
Quelle stratégie pour Matignon ?
Le cœur de la stratégie de Matignon pour le moment, c'est de mettre la pression sur les pétroliers et leurs employés pour les pousser à sortir du conflit social.
Les revendications salariales sont jugées légitimes par Élisabeth Borne, mais l'un de ses proches explique que les directions de Total et Esso montrent suffisamment de signes de bonne volonté pour que les négociations se fassent autour d'une table, sans bloquer le pays.