"Pendez les Blancs" : Retailleau estime qu'il faut "traiter le mal à la racine"

"On ne doit rien laisser passer", a estimé le sénateur LR qui assume avoir sorti le rappeur de l'anonymat.
"On ne doit rien laisser passer", a estimé le sénateur LR qui assume avoir sorti le rappeur de l'anonymat. © EUROPE 1
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Ophélie Gobinet , modifié à
Le sénateur LR de la Vendée a estimé mercredi sur Europe 1 que les paroles d'un morceau de Nick Conrad, jusqu'alors inconnu du grand public, constituaient un "appel à la haine raciale". 
INTERVIEW

Le parquet de Paris a ouvert mercredi après-midi une enquête après qu'un clip de rap, PLB (Pendez les Blancs) de Nick Conrad, a été exhumé d'internet. Bruno Retailleau, sénateur (LR) de Vendée, parmi l'un des premiers à être monté au créneau pour dénoncer la vidéo, a fait part de sa satisfaction au micro de Matthieu Belliard sur Europe 1, mercredi.

"On ne peut pas tolérer ce genre de propos, qui sont des appels à la haine raciale", estime Bruno Retailleau, faisant notamment référence à ces paroles : "Je rentre dans les crèches, je tue des bébés blancs, attrapez les vite et pendez leur parents, écartelez les pour passer le temps divertir les enfants noirs de tout âge petits et grands". Trop de publicité pour un homme jusqu'alors inconnu du grand public ? Le patron des sénateurs Les Républicains assume de l'avoir sorti de l'anonymat : "on ne doit rien laisser passer".

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"Je pense que la justice doit traiter ce genre de cas". Puis il évoque un "pays qui vit toujours sous le coup de la terreur, de la barbarie et du terrorisme". "Je pense que la justice doit traiter ce genre de cas", justifie-t-il. "On ne doit pas, parce-qu'on va mettre en avant quelqu'un qui était inconnu, tolérer cela", poursuit Bruno Retailleau qui affirme avoir "pris ses responsabilités".

Alors que Nick Conrad a expliqué au Parisien avoir voulu "inverser les rôles de l'homme blanc et de l'homme noir", Bruno Retailleau évoque un "combat culturel" et "un combat de civilisation contre la barbarie". Poussant son analyse, le sénateur estime que "c'est sur ce terreau-là que peuvent s'épanouir des vocations de terrorisme. Il faut traiter le mal à la racine".