Emmanuel Macron 1:19
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avec AFP , modifié à
Au lendemain de la publication des conclusions du rapport Sauvé, Emmanuel Macron a réagi à la déflagration de ces révélations sur le nombre de victimes de pédocriminalité. Depuis la Slovénie, le chef de l'État a estimé qu'il y avait "un besoin de vérité et de réparation" au sein de l'Église.

Emmanuel Macron a salué mercredi en Slovénie "l'esprit de responsabilité" de l'Église de France qui a "décidé de regarder en face" le scandale des victimes d'abus sexuels en son sein, au lendemain de la publication d'un rapport accablant. "Je souhaite que ce travail puisse se poursuivre dans la lucidité et l'apaisement. Notre société en a besoin. Il y a un besoin de vérité et de réparation", a ajouté le président face à des journalistes à la fin d'un sommet européen au château de Brdo, en Slovénie.

Une "pensée" pour "les vies brisées"

Après avoir félicité le travail effectué par la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l'Église catholique (Ciase) menée par Jean-Marc Sauvé, Emmanuel Macron a "salué l'esprit de responsabilité de l'Église française qui a décidé de regarder ce sujet en face comme l'avaient fait d'autres Églises à travers l'Europe en particulier". "Derrière des chiffres, il y a des femmes et des hommes dont les vies ont été bousculées, parfois brisées. C'est d'abord pour eux que j'ai une pensée", a-t-il ajouté.

Selon la commission, quelque 330.000 mineurs ont subi des agressions dans des institutions de l'Église depuis 1950. Au delà de ce rapport, "nous devons faire" ce "devoir de vérité à tous égards" pour "protéger" les enfants "des violences psychiques, sexuelles, qui sont intolérables". "Une société se juge aussi à sa capacité à les dénoncer, à réparer les vies, mais plus encore à les prévenir. C'est tout un travail que nous avons lancé", a précisé le chef de l'État.