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Arthur de Laborde / Crédits photo : Ludovic MARIN / POOL / AFP , modifié à
En visite d'État en Suisse ce mercredi, Emmanuel Macron n'en oublie pas pour autant l'actualité française. Le président, au centre des critiques pour ne pas être allé à la marche contre l'antisémitisme, réplique et juge que sa présence aurait pu être mal interprétée. Il en profite également pour attaquer certains membres de l'opposition.

Emmanuel Macron a profité mercredi de sa visite d’État en Suisse pour réagir en conférence de presse aux critiques liées à son absence à la marche de dimanche dernier contre l’antisémitisme. Le président de la République a saisi l’occasion pour attaquer ses opposants qui ont décliné son invitation aux nouvelles "rencontres de Saint-Denis" qui se tiendront vendredi.

"Mon rôle est de continuer à préserver dans cette période l'unité du pays"

Car le chef de l'État ne cache pas son agacement autour des critiques sur son absence à la marche contre l'antisémitisme organisée dimanche dernier. "La place d'un président de la République n'est pas d'aller à une marche", souligne-t-il devant les journalistes, et assure que sa présence lors du rassemblement de dimanche aurait mal été interprétée.

"Mon rôle est de continuer à préserver, dans cette période, l'unité du pays et de ne jamais renvoyer dos à dos les uns et les autres", juge Emmanuel Macron. Mais ce n'est pas ce que pensent certains membres de l'opposition, à l'image d'Eric Ciotti qui ne se rendra finalement pas, vendredi, à la nouvelle rencontre de Saint-Denis, en signe de protestation à l'absence d'Emmanuel Macron.

Seulement trois opposants sur six feront le déplacement

"Utiliser le contexte que nous vivons pour justifier une absence à une réunion de travail sur des réformes constitutionnelles est absolument indigne de la part d'un dirigeant politique", s'est emporté le chef de l'État. Emmanuel Macron fustige également le boycott du socialiste Olivier Faure, estimant "que c'est une faute politique majeure. Ils iront expliquer pourquoi ils ne sont pas là quand le président de la République avait cru bon de les associer sur des sujets essentiels à la vie de la nation".

Sauf nouveau coup de théâtre, Emmanuel Macron se retrouvera donc vendredi à Saint-Denis face à l’écologiste Marine Tondelier, au communiste Fabien Roussel et au patron du RN, Jordan Bardella, soit seulement trois opposants, au lieu de six.