Nouvelle-Calédonie : le FLNKS rejette l’accord de Bougival et exige la pleine souveraineté avant 2027
Un mois après la signature d’un compromis qualifié d’historique, le Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS) fait volte-face et refuse désormais l’accord. Ce rejet plonge à nouveau l’archipel dans une impasse politique, alors que le ministre des Outre-mer, Manuel Valls, doit intervenir la semaine prochaine pour tenter de sauver le dialogue.
Nouveau rebondissement en Nouvelle-Calédonie. Le Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS) rejette l'accord de Bougival, un mois après un compromis qualifié d'historique. Le parti indépendantiste fait ainsi machine arrière, alors qu'un document avait été signé avec l'État en vue de la création d'un État calédonien.
Vers une négociation sous haute tension
Avec ce rejet, l'archipel se retrouve une nouvelle fois dans une impasse. Pourtant, sur le papier, l'accord signé à Bougival semblait plutôt favorable au FLNKS. Pour le politologue Benjamin Morel, ce sont les plus radicaux qui sont à l'origine de ce revirement.
"Vous avez des leaders qui, à la fois, ont peur de rompre avec une base qui s'est fondamentalement radicalisée suite aux émeutes, et qui ne peuvent plus assumer une position de main tendue. Dans cette situation, ils se retrouvent dépassés", détaille-t-il.
Le FLNKS a également annoncé qu'il ne participerait pas au comité de rédaction proposé par Manuel Valls. Le ministre des Outre-mer est attendu la semaine prochaine en Nouvelle-Calédonie pour tenter de sauver le compromis trouvé le mois dernier.
Le parti indépendantiste affirme être prêt au dialogue uniquement à la condition qu’un nouvel accord soit signé, conduisant à la pleine souveraineté de la Nouvelle-Calédonie avant l'élection présidentielle de 2027.