Nouvelle-Calédonie : le deuxième référendum sur l'indépendance aura lieu le 30 août ou le 6 septembre 2020

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avec AFP
La date exacte sera décidée dans les 15 prochains jours, afin de vérifier que les conditions matérielles du scrutin soient "aussi irréprochables" que lors du premier référendum.

Philippe, ont finalement réussi dans la nuit de jeudi à vendredi à trouver un compromis sur la date du prochain référendum sur l'indépendance de l'archipel, qui aura lieu le 30 août ou le 6 septembre, et sur la question sensible de l'électorat.

La date exacte du deuxième référendum sur l'accession à la pleine souveraineté de la Nouvelle-Calédonie, qui doit être fixée par l'Etat, sera décidée dans les 15 prochains jours, "afin que nous soyons en mesure de garantir la mobilisation des moyens équivalents" à ceux engagés lors du premier scrutin et "afin que les conditions matérielles du scrutin soient aussi irréprochables", a annoncé le Premier ministre à l'issue de 15 heures de discussion. "Ça n'est pas une simple date, et ça n'est pas une date simple à fixer", a-t-il dit.

"Le Premier ministre a coupé la poire en deux"

Après le premier référendum d'autodétermination, qui s'est tenu le 4 novembre 2018 et a vu la victoire du "non" à l'indépendance (56,7%), le Premier ministre voulait absolument "trouver un consensus" au sein du Comité des signataires de l'accord de Nouméa, signé en 1998, qui a mis en place un processus de décolonisation par étapes, aboutissement du travail de réconciliation entre les Kanak et les Caldoches, entamé en 1988 avec les accords de Matignon, à la suite des violences des années 1980, qui avaient culminé avec la prise d'otages et l'assaut de la grotte d'Ouvéa en mai 1988 (25 morts). Convaincus que le temps leur permettra de gagner des voix, les indépendantistes défendaient un référendum "le plus tard possible", en novembre. A l'inverse dans le camp non indépendantiste, l'Avenir en confiance réclamait un 2e référendum dès juillet, arguant d'une économie locale "dans l'incertitude" en raison de ces échéances électorales. "Le Premier ministre a coupé la poire en deux", a reconnu, pour le camp indépendantiste, Roch Wamytan, président du Congrès (Union calédonienne-FLNKS).