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La ministre du Travail a répété mardi sur Europe 1 que le télétravail n’était pas une option pour ceux qui pouvaient s’organiser. Elisabeth Borne a annoncé qu’une enquête serait réalisée à la fin de la semaine, et a brandi la menace d’éventuelles sanctions pour les entreprises récalcitrantes.
INTERVIEW

Le télétravail n’est pas une option, mais une obligation. Cela fait plusieurs jours qu’Elisabeth Borne martèle ce message, destiné à rendre plus efficient le reconfinement pour lutter contre l’épidémie de coronavirus. Sauf que dans les faits, de nombreux salariés continuent de se rendre sur leur lieu de travail. Alors la ministre du Travail l’a encore répété sur Europe 1 mardi matin. Avec une précision de taille : "Effectivement, il peut aussi y avoir des sanctions", a-t-elle prévenu. "On fera une enquête à la fin de la semaine pour mesurer la façon dont ces obligations ont été mises en œuvre."

Mais le message essentiel qu’a d'abord voulu faire passer la ministre c’est le caractère obligatoire du télétravail… dès lors qu’il peut être mis en place. "C’est une obligation. Toutes les tâches qui peuvent être faites à distance doivent être faites en télétravail. Si toutes vos tâches peuvent être faits en télétravail, vous devez être cinq jours sur cinq en télétravail", a-t-elle martelé.

"Il faut un minimum de temps pour mettre en place ces nouvelles organisations"

Elisabeth Borne a tout de même reconnu que la mise en place était erratique. "On a publié le nouveau protocole en entreprise jeudi soir, il y avait aussi beaucoup de Français qui étaient vacances qui sont rentrés dans leur entreprise hier, donc il faut un minimum de temps entre le manager et le salarié pour mettre en place ces nouvelles organisations", a-t-elle expliqué. "Mais on a des signaux qui sont positifs : la fréquentation dans les transports en commun en Ile-de-France avait beaucoup baissé lundi".

 

Mais il reste du chemin à parcourir. "Je vais continuer toute cette semaine à mobiliser les entreprises. J’ai plusieurs visio-conférences avec des DRH", a annoncé Elisabeth Borne. "Et l’Inspection du travail est mobilisée d’abord pour conseiller et accompagner, comme on le fait depuis le début de la crise."