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Margaux Baralon , modifié à
Le maire de Bègles a estimé jeudi sur Europe 1 qu'il était indispensable qu'un(e) candidat(e) écologiste se présente en 2017. Mais qu'il ou elle ne devrait pas se limiter à parler d'écologie.
INTERVIEW

Que feront les Verts pour l'élection présidentielle ? Après le désistement de Nicolas Hulot, qui apparaissait comme un candidat idéal, les écologistes se divisent sur la marche à suivre. Pour Noël Mamère, maire de Bègles et ancien membre d'Europe Écologie-Les Verts, il est indispensable de présenter un ou une candidat(e) écologiste. "Je suis convaincu que nous devons avoir un candidat, vu l'éclatement de la gauche", a-t-il affirmé, jeudi, dans la matinale d'Europe 1.

"Pas favorable" à la primaire d'EELV. Le député de la Gironde, qui a quitté EELV en 2013, ne souhaite cependant pas se présenter. "Je suis à une période de ma vie politique où il faut être plus un passeur qu'un porte-étendard", a-t-il expliqué. "Même si je suis convaincu que je dois participer activement à cette campagne des écologistes." Participation qui, pour l'instant, consiste à porter un regard très critique sur l'attitude de son ancien parti. EELV a en effet décidé, lors d'un conseil fédéral début juillet, d'organiser une primaire ouverte pour désigner son candidat en 2017. Ce qui n'enchante pas Noël Mamère. "Cette primaire, je n’y étais pas favorable", a-t-il déclaré.

Élargir le périmètre. Pour l'élu, cette primaire n'a en effet d'ouvert que le nom. "Pour l'instant, il n'y a pas de candidat [déclaré] qui sorte du périmètre de l'écologie", a-t-il pointé, alors que seuls les eurodéputés EELV Yannick Jadot et Michèle Rivasi ont officialisé leur candidature. Or, le maire de Bègles est persuadé que se limiter à l'écologie condamne à la défaite en 2017. "Aujourd'hui, on ne peut pas n'être le candidat que de l'écologie. Sinon ce ou cette candidat(e) sera condamné(e) à faire un score assez faible." Noël Mamère souhaite donc que les écologistes investissent d'autres thèmes, notamment les inégalités socio-économiques. 

"Bilan mitigé" de François Hollande. Pour le député girondin, c'est à cette seule condition que les écologistes pourront rassembler la gauche et faire barrage à une candidature de François Hollande. Le président n'a, en effet, plus les faveurs de l'écologiste, qui fustige son "bilan mitigé". "Je considère que François Hollande ne porte plus l'étendard de la gauche. Le gouvernement a franchi la ligne jaune quand il a décidé de s'attaquer à la nationalité." La loi Travail est "un recul" pour le maire de Bègles, qui regrette également les "bidouillages" et renoncements gouvernementaux sur la loi Biodiversité.