Nicolas Sarkozy : la justice accepte sa demande de remise en liberté, l'ancien président placé sous contrôle judiciaire
Vingt jours après l'incarcération de l'ex-président français Nicolas Sarkozy, dans le cadre de sa condamnation dans l'affaire du financement libyen de sa campagne présidentielle, la cour d'appel a déclaré sa remise en liberté sous contrôle judiciaire. La juridiction a suivi la réquisition du parquet général.
Nicolas Sarkozy va sortir de prison. L'ex-président français a vu sa demande de remise en liberté être acceptée par la cour d'appel de Paris après 20 jours passés derrière les barreaux. "La cour déclare recevable la demande de mise en liberté et vous place sous contrôle judiciaire", a précisé Olivier Géron, président de la cour d'appel de Paris
Nicolas Sarkozy devrait désormais être libéré dans la journée. Il pourra assister, libre et sous contrôle judiciaire, à son procès en appel.
"Je n'avais pas imaginé attendre 70 ans pour connaître la prison. Cette épreuve m'a été imposée. C'est dur, c'est très dur. Ça l'est certainement pour tout détenu. Je dirais même que c'est éreintant", a confié Nicolas Sarkozy, durant l'audience. L'ancien chef de l'Etat avait déposé sa demande de remise en liberté dès son premier jour de détention.
La cour d'appel de Paris lui a imposé une "interdiction de contact" élargie, notamment avec le garde des Sceaux Gérald Darmanin, et de sortie du territoire national. "Aucun commentaire. Le ministre de la Justice applique toujours les décisions de justice", précise auprès d'Europe 1 explique son entourage.
"Je veux rendre hommage au personnel pénitentiaire", a soutenu Nicolas Sarkozy
La juridiction a suivi l'avis du parquet général. "Ces garanties de représentation en justice sont rarement réunies à un tel niveau devant votre cour", a estimé l'avocat général Damien Brunet. "Les risques de concertation frauduleuse, de pression sur les témoins fondent des réquisitions sous fins de placement sous contrôle judiciaire", a-t-il ajouté.
"Je veux rendre hommage au personnel pénitentiaire qui a été d'une humanité exceptionnelle et qui a rendu ce cauchemar, puisque c'est un cauchemar, supportable", a souligné Nicolas Sarkozy à la fin de sa prise de parole, en témoignant de son expérience carcérale.
Un condamné avec mandat de dépôt de ce jugement reste derrière les barreaux. Il s'agit de Alexandre Djouhri. Cet intermédiaire a été condamné à six ans d’emprisonnement avec incarcération immédiate et trois millions d’euros d’amende, car la cour a considéré qu’il présentait des garanties "particulièrement faibles" face à son risque de fuite. L'ex-banquier Wahib Nacer a été remis en liberté sous contrôle judiciaire, à l'instat de Nicolas Sarkozy.
Louis Sarkozy s'est réjoui de cette remise en liberté en tweetant "Vive la liberté", accompagné d'un cliché de lui enfant, accompagné de son père.
Nicolas Sarkozy connaîtra prochainement la date du procès en appel
Les dates précises du procès en appel, qui n'ont pas encore été officiellement annoncées, devraient être communiquées aux avocats jeudi, ont indiqué des sources proches du dossier.
Nicolas Sarkozy est désormais attendu le 26 novembre devant la Cour de cassation, qui doit valider ou non sa condamnation en appel dans l'affaire Bygmalion. Pour rappel, l'ancien président a été définitivement condamné à un an d’emprisonnement dont six mois ferme aménageables pour le financement illégal de sa campagne présidentielle perdue de 2012.