Nicolas Sarkozy était convié vendredi à l'inauguration de la première Biennale d'architecture à Versailles. 2:00
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Jean-Rémi Baudot, édité par Mathilde Belin
L’ancien président Nicolas Sarkozy était convié vendredi à la première Biennale d’architecture, à Versailles, au cours de laquelle il n’a pas hésité à adresser quelques piques à l’encontre de François Hollande.
REPORTAGE

C’est un Nicolas Sarkozy en grande forme, devant un public acquis, qui a enchaîné les traits d’humour vendredi en marge de la première Biennale d’architecture, à Versailles. L’ancien président était convié par la présidente de la région Île-de-France, Valérie Pécresse, à l’initiative de cette inauguration, au cours de laquelle il a notamment été question du Grand Paris, lancé il y a dix ans sous la présidence Sarkozy.

Un "one man show" politique

Et si l’ancien chef de l’État s’y est présenté comme retiré de la politique, il a pourtant bien été question de politique à cet événement culturel. Au cours de son discours d’une trentaine de minutes, Nicolas Sarkozy a improvisé, en prenant à partie le public. Comme lorsqu’il s’est amusé de cette femme assise au second rang, riant de ses blagues. Un vrai "one man show" politique.

Sans jamais le citer, Nicolas Sarkozy n’a pas hésité à lancer quelques piques à son successeur François Hollande, tout au long de son discours. Et notamment sur le Grand Paris : "Pour vous dire la force du Grand Paris, même mon successeur n’a pas réussi à le démolir", a lâché l’ancien président, suscitant les rires de l’assistance.

Avant de redonner un peu plus tard un nouveau tacle à l’adresse de François Hollande : "J’ai voulu la Philharmonie de Paris, je l’ai tellement voulu que mon aimable successeur qui l’inaugurait en 2012 ne m’a pas invité à l’inauguration… Au moins, je n’ai dérangé personne." Grinçant, efficace, le président régale la salle, en prenant aussi quelques libertés avec l'histoire. Car la Philharmonie de Paris est un projet né au début des années 2000 sous Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy n’a fait que poser la première pierre…

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Dans son emballement à faire rire, l’ancien président a par ailleurs appelé plusieurs fois à dépenser l’argent public dans les grands projets, même quand il n’y a pas d’argent dans les caisses de l’État…. Vouloir être dépensier, c’est peut-être à ça que l’on reconnaît justement un président qui n’est plus aux responsabilités…