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Thomas Vichard , modifié à
Invité mercredi de la matinale d'Europe 1, Nicolas Dupont-Aignan est revenu sur sa proposition de primaires "républicaine et patriote" qui regrouperait des candidats de droite et d'extrême-droite. Et espère toujours parvenir à convaincre Marine Le Pen d'y participer, après le refus sans ménagement de la présidente du Rassemblement National. 
INTERVIEW

Lors de ses vœux à la presse, lundi, Nicolas Dupont-Aignan a proposé une grande primaire de la droite conservatrice et de l'extrême-droite, en invitant notamment Marine Le Pen, Marion Maréchal et Eric Zemmour. Une proposition qui n'a pas fait mouche, repoussée quasi-unanimement, et notamment par la présidente du Rassemblement National, déjà candidate pour 2022, qui appelle le député au sérieux. D'autant qu'il a souvent fustigé ce système. "Les électeurs ne veulent pas obligatoirement Marine Le Pen en candidate au second tour pour revivre la même chose qu'en 2017. Je pense que Marine Le Pen évoluera sur ma proposition et je ne désespère pas de la convaincre", a expliqué Nicolas Dupont-Aignan. 

 

Pour justifier cette idée, le président de Debout La France a évoqué son expérience de la dernière élection présidentielle : "Le premier tour était décidé d'avance, avec deux catégories de candidats et que certains médias organisaient préventivement la sélection, il n'a plus le rôle de filtre impartial. Lors du second tour, j'ai vu qu'en quelques jours on ne pouvait pas fusionner deux programmes, alors pour accoucher d'un projet crédible pour battre Emmanuel Macron, il faut que les patriotes s'organisent et consultent leur base".

Un virage à 180 degrés assumé

En 2016, il avait comparé le système des primaires à un dîner de cons. Un avis réfuté quatre ans plus tard. "Aujourd'hui, je crois que la problématique a changé, le problème de fond c'est qu'on ne retrouve pas le même duel, il faut que la sélection du candidat républicain et patriote soit la plus impartiale possible et soit rendue au peuple", développe Nicolas Dupont-Aignan.

Enfin, ce qui pousse le maire d'Yerres à faire cette proposition, c'est l'état actuel des partis de droite : "Les Républicains sont éclatés en deux. Une grande partie d'entre eux soutiendra Macron, et l'autre n'a pas de leader, en veut un, mais pas obligatoirement qu'on leur impose Marine Le Pen. Je demande parole au peuple et je suis certain que l'idée va faire son chemin et je pense que Marine Le Pen évoluera." Le candidat choisi, permettrait selon Nicolas Dupont-Aignan à en finir avec Emmanuel Macron "qui détruit le pays".