Nice : "notre comportement à nous a été digne", dit Valls aux députés PS

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avec AFP , modifié à
Le Premier ministre a par ailleurs refusé de "laisser dire que l'ensemble de la classe politique se comporte mal".

Le comportement du gouvernement a été "digne" après l'attentat de Nice, a estimé mardi le Premier ministre Manuel Valls devant les députés PS, accusant à nouveau la droite et l'extrême droite de comportements "indécents".

"Nous sommes dans la dignité". "Il y a une différence entre le questionnement légitime des victimes "et la polémique. Tous ces comportements sont indécents. Et je le dis, notre comportement, à nous, est digne", a lancé le chef du gouvernement, cité par un participant, lors de la réunion du groupe socialiste à l'Assemblée. Cette réunion avait commencé par une minute de silence en hommage aux victimes, ont rapporté des participants. "Je ne laisserai pas dire que 'l'ensemble de la classe politique' se comporte mal. Nous sommes dans la dignité. Celle que nous devons aux Français et au peuple. Et il ne faut pas confondre la foule et le peuple !", a poursuivi Manuel Valls, référence au célèbre "souvent la foule trahit le peuple" de Victor Hugo.

"L'évidence" de l'état d'urgence. Le Premier ministre, sifflé à Nice lundi midi lors de la cérémonie d'hommage aux victimes de la tuerie au camion du 14-Juillet, a accusé l'opposition d'avoir attisé la colère en remettant en cause l'action du gouvernement en matière d'antiterrorisme. Quant à la prolongation de l'état d'urgence, qui devrait aller au-delà de la fin de l'année, "face aux risques d'actes mimétiques, il apparaît évident qu'il faut cette reconduction". "Quand on dit que 'tout n'a pas été fait'", cela donne le sentiment que la police n'a pas fait ce qu'il fallait faire, que le ministre de l'Intérieur n'a pas fait ce qu'il fallait, donc que le gouvernement et le Premier ministre n'ont pas fait ce qu il fallait.... et on s'étonne après que les gens soient en colère et hurlent ?", a-t-il lancé, toujours selon des propos rapportés.

Dans Nice-Matin mardi, Manuel Valls s'en était déjà pris à l'ancien maire et actuel président de la région PACA Christian Estrosi, lui demandant de se "reprendre" après ses accusations "inacceptables" sur le nombre de policiers nationaux présents à Nice le soir de l'attentat.