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Le porte-parole du gouvernement est revenu au micro d'Europe 1 sur la polémique autour de la vidéosurveillance à Nice et les attaques contre Bernard Cazeneuze, le ministre de l'Intérieur.

La polémique sur la vidéosurveillance à Nice et le système de sécurité déployé le soir de l’attentat continue d’enfler. Le gouvernement, et plus particulièrement le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, sont sous le feu des critiques depuis qu’une policière a accusé l’Intérieur d’avoir fait pression sur elle pour modifier le rapport de vidéosurveillance qu’elle était censée rédiger au lendemain du drame. Des faits fermement démentis par le ministre, qui a porté plainte pour "diffamation".

Des attaques "politiciennes". Stéphane Le Foll, porte-parole du gouvernement, a qualifié ces attaques "d’assez lamentables", mardi matin sur Europe 1. "On a accusé Bernard Cazeneuve de mentir. Et quand on connait Bernard Cazeneuve… on peut discuter de ce qui s’est passé, avoir un avis sur ce qui aurait dû être fait […], mais ce qui a été fait c’est des attaques très politiques et très politiciennes sur la personne, avec une indécence alors qu’un deuil national a été décrété", a estimé le ministre.

Rester uni. "On fera la transparence, […] On a toujours été transparent, il suffit de regarder les conférences de presse du procureur Molins", martèle celui qui est également ministre de l’Agriculture, déplorant l’absence d’union nationale comme au lendemain de l'attentat à Charlie Hebdo et des attaques du 13 novembre. "Ce qui est insupportable dans tout ça c’est cette manière très politicienne de porter des accusations". "Il faut être capable de garder le sens de la responsabilité et du respect, d’abord pour les victimes [...] ensuite par respect de la République et de la démocratie. Et enfin, parce qu’on a des ennemis qui nous regardent. Plus on se divise, plus on cherche à engager des polémiques, plus pour eux c’est une petite victoire. On ne devrait pas leur donner cette petite victoire."

La policière niçoise. Concernant Sandra Bertin, la policière niçoise en charge de la vidéosurveillance et à l’origine de la polémique, le ministre a estimé qu’ "elle a[vait] assumé ses responsabilité". "Elle a été parler à la presse, elle aurait pu en parler à la justice... Est-ce qu’elle aurait pu s’en passer ? oui ! On aurait pu s’en passer."

Chute de confiance. Stéphane Le Foll condamne une "manière de faire" et surtout une instrumentalisation de la part de l’opposition qui a conduit les Français à retirer leur confiance en la classe politique pour faire face à la crise terroriste. Selon un sondage Odoxa pour Le Parisien, publié mardi, 78% des Français jugent que les politiques n'ont pas été à la hauteur des événements. "Qui n'a pas été à la hauteur ?", interroge en conclusion Stéphane Le Foll.