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Alexis Delafontaine / Crédit photo : Riccardo Milani / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP , modifié à
"Les images choquantes" de la mort de Nahel diffusées sur les réseaux sociaux montrent une intervention de police "qui n'est manifestement pas conforme aux règles d'engagement de nos forces de l'ordre", a estimé mercredi la Première ministre, Elisabeth Borne. Les policiers sont sous pression du gouvernement, mais aussi des députés La France insoumise, qui rendent visite aux émeutiers interpellés dans les commissariats. 

C'est une démarche politique légale. Après une première nuit de violences mardi, liée à la mort du jeune Nahel, des députés La France insoumise ont rendu visite aux émeutiers interpellés dans les commissariats mercredi. Un droit qu'ont les députés. Ils peuvent visiter les lieux de privation de liberté, comme les prisons ou les cellules de garde à vue. "On s'est dit qu'il pouvait y avoir beaucoup de gens qui étaient arrêtés de manière arbitraire et ça envoie aussi le signal que les députés regardent et exercent leur rôle de constat sur place", explique au micro d'Europe 1 l'insoumis Antoine Léaument, organisateur de ces visites depuis les manifestations contre la réforme des retraites. explique sa démarche.

Des visites qui agacent les policiers

Mais ces dernières agacent les policiers, comme ce commissaire pour qui cela représente "une corvée" qui exige beaucoup de travail supplémentaire. D'autant que selon les informations d'Europe 1, les députés insoumis ont déjà outrepassé leurs droits en discutant avec les détenus ou en demandant les procès-verbaux, chose qui est totalement interdite. Antoine Léaument reconnaît une erreur. "On ne savait pas forcément qu'on n'avait pas le droit. Vous savez, Thomas Portes et moi, on est des néo-députés. On découvre aussi ce pouvoir-là de députés, donc on ne sait pas que ce n'est pas forcément dans nos droits", indique-t-il au micro d'Europe 1. Les insoumis affirment qu'ils continueront ces visites tant que, selon eux, les interpellations seront arbitraires.