Municipales : Marine Le Pen prête à discuter "d'alliances" avec LR et les anti-Macron

Marine Le Pen a lancé un appel aux LR et aux anti-Macron en vue des municipales.
Marine Le Pen a lancé un appel aux LR et aux anti-Macron en vue des municipales. © JACQUES DEMARTHON / AFP
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avec AFP
La présidente du Rassemblement national a lancé dimanche un appel aux LR et aux anti-Macron, en vue des municipales. 

Forte de sa victoire aux européennes, Marine Le Pen s'est dite prête dimanche à "discuter" avec les LR et les anti-Macron aux élections municipales, une "marche" à franchir pour gagner les scrutins suivants jusqu'à l'Elysée. "Je lance un appel vibrant de la Rochelle à tous ceux qui, chez LR, n'ont pas envie d'être embrigadés dans l'armée d'Emmanuel Macron. (...) Nous sommes prêts à discuter avec eux, à mettre en oeuvre des plateformes d'action communes", a déclaré la présidente du Rassemblement national à l'issue du conseil national (parlement) de son parti, réuni à La Rochelle.

Cet appel, qui s'adresse aussi aux anti-Macron, vise à construire une "grande force d'alternance qui devra voir d'ici trois ans la défaite d'Emmanuel Macron à l'élection présidentielle", a expliqué la cheffe du RN, arrivé en tête aux européennes devant le parti de la majorité.

Une stratégie de "maillage territorial" 

Rappelant qu'une municipale peut se gagner en duel mais aussi en triangulaire ou quadrangulaire, elle n'a pas voulu dire combien de listes son parti allait présenter. En 2014, le RN avait présenté près de 600 listes mais un tiers des conseillers municipaux ont démissionné depuis. Elle a défendu une stratégie "de maillage territorial" et "d'implantation". Les municipales sont "la première marche d'une séquence territoriale" qui mènera aux élections départementales et régionales en 2021.

Le RN sera présent "dans tous les départements" et va en "gagner", a-t-elle affirmé, en faisant valoir que son parti avait remporté les européennes dans 66 départements métropolitains.

Le RN espère regagner les villes conquises en 2014

Le RN entend regagner la dizaine de villes conquises en 2014 pour "irriguer" autour, comme près d'Hénin-Beaumont, dans le Pas-de-Calais, remportée dès le premier tour par Steeve Briois, 1er vice-président du parti. Suivant cette "stratégie de l'inondation", le parti mise sur des candidats aux municipales issus de cantons gagnables qui seront en capacité de se présenter aux élections locales suivantes. Il investira "plein" de jeunes, après le succès de sa tête de liste aux européennes Jordan Bardella, âgé de 23 ans, promu dimanche 2e vice-président du parti.

Le RN n'espère pas beaucoup de victoires dans l'ouest, et ne conduira pas de liste à Paris. La ville emblématique briguée sera Perpignan, 122.000 habitants, que le député Louis Aliot, compagnon de Marine Le Pen, convoite sans étiquette pour faciliter le "dialogue". A ce jour, la plus grosse ville tenue par le RN est Fréjus, 53.000 habitants, dans le Var.