L’institut BVA publie, en collaboration avec Europe 1 et Orange, une série de sondages sur les Français et les municipales. 1:37
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Antoine Cuny-Le Callet
A l’occasion des élections municipales, l’institut BVA publie, en collaboration avec Europe 1 et Orange, une série de sondages. Ces derniers témoignent de l'intérêt prononcé des électeurs pour ces scrutins locaux. Décryptage avec le ​directeur général adjoint de BVA, Edouard Lecerf, invité d’Europe 1 jeudi.
INTERVIEW

L'institut BVA, en collaboration avec Europe 1 et Orange, publie le premier volet de son étude sur les municipales 2020 s'intéressant aux enjeux du scrutin et aux priorités des Français. Le principal enseignement de ce sondage est l'intérêt prononcé des électeurs pour les municipales, à l'opposé de l'idée d'un désintérêt de la population pour le politique.

 

"En politique, on parle [souvent] de défiance, de méfiance, de distance", affirme Edouard Lecerf, ​directeur général adjoint de BVA, invité d'Europe 1 jeudi. Pourtant, 71% des Français se disent satisfaits du travail de leur maire. Un chiffre qui ferait pâlir d'envie n'importe quel politique. Ce résultat montre en tout cas l'attachement des Français à l'ancrage local. "C'est là où les choses peuvent se passer, là où on peut voir les choses se faire concrètement".

Primauté des enjeux locaux

Cet intérêt pour les problématiques locales s'observe également grâce à un autre indicateur : 14% des Français se disent prêts à se lancer en politique pour un scrutin municipal. "14% c'est énorme !", souligne Edouard Lecerf. Au moment où la fonction de maire subit une "crise des vocations", il est intéressant de constater que les Français ont le sentiment que se lancer en politique passe d'abord par l'échelon local.

Enfin, l'étude constate la primauté des enjeux locaux sur les enjeux nationaux. Les thématiques sur lesquelles les Français jugent le bilan et les propositions des candidats sont particulières. Si elles ne sont pas en complet décalage par rapport aux sujets de préoccupation au niveau national, elles ont en général un angle particulier. Par exemple, "les finances locales sont une autre manière de parler de pouvoir d’achat", nous dit Edouard Lecerf. "C'est une manière de dire 'qu’est ce qu’on fait de mes impôt locaux'."