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A quelques mois des municipales, Annie Genevard, députée LR, vice-présidente de l’Assemblée nationale et présidente du Conseil national de son parti fait le point sur Europe 1. Elle revient sur la situation délicate à Marseille où deux candidats LR se lancent dans la campagne. Et réaffirme la non-porosité entre les Républicains et le Rassemblement National. 
INTERVIEW

A quelques mois des élections municipales, les Républicains commencent à se mettre d'accord sur les candidats investis. L'enjeu est de taille pour le parti de droite, fragilisé par les mauvais résultats aux Européennes. Annie Genevard, députée LR, vice-présidente de l’Assemblée nationale et présidente du Conseil national de son parti fait le point sur Europe 1. "Nous avons réussi à investir une candidate qui a fait l’unanimité au sein commission d’investiture à Paris, Rachida Dati. Nous avons réussi à régler le problème à Nice avec Christian Estrosi", se félicite-t-elle. 

La députée évoque aussi la situation délicate à Marseille. "La commission a choisi Martine Vassal, une femme de qualité, qui a montré son expérience et son habileté. Maintenant, il faut réussir à faire l'union", affirme-t-elle. "Sans l'union, conserver Marseille sera extrêmement délicat. J'appelle de mes vœux Bruno Gilles à la responsabilité, mais il est clair que nous devons engager une période délicate de négociations avec lui." En embuscade, le candidat du Rassemblement National (RN), Stéphane Ravier, pourrait en effet bénéficier de la dispersion des voix entre les deux candidats. 

Soutien embarrassant à Sète 

La porosité revendiquée par certains entre le RN et LR devient de plus en plus embarrassante. Samedi, à Sète, dans l'Hérault, Sébastien Pacull, ancien président de la fédération départementale a annoncé se présenter aux élections municipales avec le soutien du RN. "Cette décision appellera un positionnement clair du parti", affirme Annie Genevard. "On ne sait plus sur quel ton dire qu’il n’y a pas de porosité, d’abord parce que ce serait notre mort assurée. Si on commence à se diviser, à être 'l’arrière boutique de la République en marche et du Rassemblement national', comme le dit notre nouveau secrétaire général Aurélien Pradié, on est mort. Notre objectif c'est de reconstituer un espace politique pour les Républicains."

"Le RN est une formation politique qui n'espère rien tant que notre mort. Il n'y a aucun intérêt à faire une alliance", a assuré la députée, tout en rappelant que Sébastien Pacull avait "de lui-même" quitté ses fonctions à la tête de la fédération départemental du parti. "En prônant l'union des droites, il donne lui-même la démonstration que ce n'est pas possible."