Municipales 2020 : Le résultat des candidats atypiques

© JEFF PACHOUD / AFP
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Ils viennent du monde du sport , de la musique, de la télé-réalité, d’internet… et ont tous choisi de se présenter lors des élections municipales de 2020. Zoom sur les résultats de huit candidats atypiques. 

La politique n’était pas leur vocation première. Et pourtant, à l’occasion des municipales, ils se sont jetés dans le grand bain. Qu’ils soient humoristes, artistes, anciens sportifs voire même issus de la télé-réalité, ces huit candidats ont tous été candidats dans leur ville, en tête d’affiche ou sur la liste d’un autre candidat. Retour sur le résultat de huit candidats atypiques. 

 

Rémi Gaillard, clown triste

Il s’en est fallu de peu pour que Rémi Gaillard réussisse son improbable pari, au moins en partie. Le spécialiste des canulars sur internet, dont le slogan - "c’est en faisant n’importe quoi qu’on devient n’importe qui" - est devenu célèbre, s'était lancé à la conquête de la mairie de Montpellier avec un credo :  "Puisque chaque élection est un nouveau canular, puisque le politique fait tristement rire, faut peut-être enfin élire un vrai clown".

 

Las, Rémi Gaillard n’a pas franchi la barre des 10% qui lui aurait permis de jouer les troubles-fêtes aussi au second tour. Mais il s’en est fallu de peu, puisqu’il a obtenu le score remarquable de 9,58%, avec une quatrième place surprise.

Jean-Marie Bigard, fin de la blague

C’est dans son style bien à lui que Jean-Marie Bigard avait annoncé son inscription sur la liste de Marcel Campion, bien décidé à faire mordre la poussière à la sortante Anne Hidalgo. Mais malgré quelques sorties remarquées, l’humoriste n’est pas parvenu à tirer sa liste vers le haut. Le célèbre forain ne dépasse en effet même pas 1% des voix obtenues dans la capitale.

Vikash Dhorasoo, "carton rouge"

Après une carrière plus qu’honorable de footballeur, Vikash Dhorasoo avait décidé de s’essayer à la politique en soutenant la liste de Danièle Simonnet à Paris; C’est donc sous l’étiquette de La France insoumise que l’ancien sportif a concouru dans le 18ème arrondissement. Mais il n’a pas réussi son pari, puisqu’avec 9,29% des voix, il ne peut pas se maintenir au second tour. A moins d’une improbable fusion avec la liste d’union de la gauche Eric Lejoindre, il ne siègera donc ni au conseil d’arrondissement, ni au Conseil de Paris.

Les frères Revelli : deux frères, deux ambiances

Dans cette lutte fratricide, il fallait un perdant. Et c’est incontestablement Patrick Revelli qui endosse la tunique. Celui qui portait les couleurs de La République en marche à Saint-Etienne n’a recueilli que 4,72% des voix. Il ne peut même pas fusionner, puisqu’il ne dépasse pas la barre des 5%.

Son frère Hervé avec qui il a fait les belles heures de l’As Saint-Etienne dans les années 1970, peut en revanche avoir le sourire. Sa liste, menée par le maire sortant divers droite Gaël Perdriau, a en effet frôlé la réélection dès le premier tour, avec 46,88% des voix.

Jackson Richardson au rebond

Jackson Richardson, lui, peut poursuivre sa route. L’ancien champion du monde de handball était sur la liste du dissident LR à Marseille, en troisième position dans le troisième secteur. Effet Richardson ou pas, sa liste a en tout cas récolté 22,11% et la deuxième place dans le territoire. De quoi donc être encore en lice au second tour. 

Stone (sans Charden) : fin de "l’avventura"

Il aurait fallu plus qu’un miracle pour que Stone, du célèbre duo Stone et Charden, accède au conseil municipal de Commentry, dans l’Allier. Annie Gaudrat (son vrai nom), figurait en effet en 30ème position d’une liste qui comptait 31 nos. La déception n’en est certainement pas moins grande, puisque son candidat, le maire sortant Fernand Spaccaferri, UDI, s’est incliné face au divers gauche Sylvain Bourdier, pour 77 petites voix. 

Matthieu Sausset : défaite au premier scrutin

C’est sur le petit écran que les Français ont pu découvrir Matthieu Sausset, avant de le voir placardé sur les affiches électorales. L’homme a en effet été candidat de Mariés au premier regard sur M6, une émission où deux personnes se disent oui (ou non) sans jamais s’être rencontrés auparavant. Il a donc été à nouveau candidat aux municipales cette fois. Il était même tête de liste dans le sixième secteur de Lyon, en soutien au centriste Denis Broliquier.

Mais pour lui, l’aventure s’arrête là. Matthieu Sausset n’arrive qu’en cinquième position avec 5,29% des voix. La sentence des urnes est irrévocable.