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Si les écologistes sont les grands gagnants du premier tour des municipales de dimanche, la secrétaire nationale adjointe d’Europe Ecologie-Les Verts n’oublie pas le douloureux contexte dans lequel s’est déroulé le scrutin, sur fond d’épidémie de coronavirus. 
INTERVIEW

La situation est paradoxale pour Europe Ecologie-Les Verts. Le parti écologiste est sans conteste l’un des grands gagnants du premier tour des élections municipales de dimanche, avec des candidats arrivés en tête dans certaines grandes villes, et d’excellents résultats obtenus dans d’autres. Mais impossible pour lui de faire abstraction du contexte du scrutin, organisé alors que la France est frappée de plein fouet par l'épidémie de coronavirus

"Ce premier tour a été compliqué, pour ne pas dire douloureux. Les résultats sont bons pour les écologistes, ils confirment le travail, la progression qu’il y avait eu notamment pour les européennes",réagit ainsi Sandra Regol, secrétaire nationale adjointe d’EELV, lundi sur Europe 1. "Mais en même temps, c'est compliqué de se réjouir depuis hier soir de ces bons résultats quand la France est en pleine crise, quand des gens s’inquiètent."

C’est désormais la question même du maintien du second tour qui est posée.Edouard Philippe devrait trancher mardi après avoir consulté des experts. "Nous nous posons énormément de question sur la tenue de ce second tour", assure Sandra Regol, qui semble là pencher pour un report. 

Et s’il avait lieu malgré tout ? "On a bon espoir de permettre aux habitants et aux habitantes de grandes villes de voir leur quotidien changer par la transition écologique, comme ça a été le cas à Grenoble ou à Grande-Synthe, où les décisions des maires ont vraiment permis de faire ce qui ne fait pas ailleurs en France, qu’on propose depuis longtemps et qui améliore notablement la vie des citoyens et des citoyenne", répond Sandra Regol.