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Arthur de Laborde / Crédit photo : Gauthier Bedrignans / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
Deux jours après le décès de Nahel, 17 ans, tué par un policier après un refus d'obtempérer, les violences se sont poursuivies dans la nuit de mercredi à jeudi dans plusieurs villes. Une situation qui provoque l'inquiétude au sommet de l'État : ce jeudi matin, Emmanuel Macron a convoqué une cellule interministérielle de crise, et l'exécutif se prépare à de possibles violences dans les jours qui viennent.

Emmanuel Macron convoque ce jeudi matin à Beauvau une cellule interministérielle de crise. L'objectif est simple : tenter de ramener le calme, après la mort de Nahel, 17 ans, tué par un policier après un refus d'obtempérer. Depuis, des violences ont éclaté dans plusieurs villes, un peu partout en France. Mercredi soir, 2.000 policiers avaient été mobilisés et cela n'a pas été suffisant pour contenir les violences. L'inquiétude semble grande au sommet de l'État.

Risque de bascule "de l'indignation vers la vengeance"

Emmanuel Macron suit lui-même de très près la situation. Il a demandé à son ministre de l'Intérieur de tout faire pour éviter la contagion dans les banlieues. Selon nos informations, mercredi en début d'après-midi, Gérald Darmanin a réuni tous les préfets de France en visioconférence. Il leur a demandé que le maximum de membres des forces de l'ordre soit déployé sur le terrain.

"Ça va péter, on le sait"

Le locataire de la place Beauvau a ensuite organisé une réunion avec les responsables du renseignement territorial pour anticiper ce qui pourrait se passer dans les prochains jours. Les services l'ont notamment alerté sur la manifestation prévue aujourd'hui à 14 heures devant la préfecture de Nanterre, pointant un risque de bascule "de l'indignation vers la vengeance". Le renseignement redoute aussi une convergence des luttes entre les cités et l'ultragauche.

"Ça va péter, on le sait. La seule question, c'est combien de temps ça va durer", explique un responsable du ministère de l'Intérieur, qui précise que la possibilité de décréter l'état d'urgence si la situation dégénère est déjà à l'étude.