Morano assure que LR a choisi sa ligne pour les européennes

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avec AFP , modifié à
L'eurodéputée pense avoir "exactement la même" ligne politique que Valérie Pécresse pour les élections européennes et dénonce "des divisions totalement artificielles" au sein de LR.

L'eurodéputée Nadine Morano a assuré lundi que Les Républicains avaient "choisi (leur) ligne politique" pour les élections européennes de mai 2019, tout en défendant la politique d'immigration du Premier ministre hongrois, Viktor Orban, qui divise à droite.

"Nous avons exactement la même" ligne politique avec Pécresse. Alors qu'on lui faisait remarquer sur BFMTV et RMC que LR n'avait pas encore tranché, elle a fait valoir que c'était le contraire : "Nous avons choisi notre ligne politique", et "entre Valérie Pécresse et Nadine Morano, je pense que nous avons exactement la même", a-t-elle estimé, en dénonçant "des divisions totalement artificielles".

Nadine Morano fait partie des trois parlementaires LR, membres du Parti populaire européen (PPE), sur 14, à avoir voté récemment à Strasbourg contre l'activation de l'article 7 du traité de l'UE, qui pourrait à terme conduire à des sanctions contre la Hongrie.

Morano soutien la "politique ferme contre l'immigration" d'Orban. Une position moyennement appréciée notamment par la présidente LR de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse, qui a demandé une clarification du parti vis-à-vis de Viktor Orban dont la ligne dure anti-immigration et son style autoritaire incarne la vague populiste qui déferle en Europe.

Brandissant sa "liberté de vote", Nadine Morano a critiqué lundi ceux qui "mettent en accusation Viktor Orban, membre de (sa) famille politique du PPE". "Je soutiens sa politique ferme contre l'immigration illégale et j'estime que Viktor Orban a le droit d'exercer la souveraineté de son pays", a-t-elle ajouté, en relativisant en outre les effets de sa politique sur les libertés publiques. Valérie Pécresse s'est, elle, de nouveau inquiétée lundi sur franceinfo que Viktor Orban soit "en train de prendre des mesures contraires à l'Etat de droit et aux libertés publiques".