Menace de grèves pendant les JO : François Bayrou dénonce un «chantage»

© LUDOVIC MARIN / AFP
  • Copié
avec AFP
François Bayrou a dénoncé le "chantage" des syndicats menaçant de faire grève pendant les Jeux olympiques de Paris. Selon lui, cela "ne correspond pas à l'idée que nous devrions avoir des principes civiques, de citoyenneté" et "ça nuit à l'idée qu'on peut se faire des droits et notamment du droit de grève".

Le président du MoDem, François Bayrou, a dénoncé dimanche un "chantage" des syndicats menaçant de faire grève pendant les Jeux olympiques pour "des avantages corporatistes", ce qu'il juge "contraire" aux "principes" de "citoyenneté". "Saisir un évènement, qui est un évènement important pour le pays, la nation, pour les Français eux-mêmes et les plus modestes en particulier (...) pour en faire un sujet d'affrontement pour des avantages corporatistes, moi je trouve que ça ne correspond pas à l'idée que nous devrions avoir des principes civiques, de citoyenneté", a déclaré François Bayrou lors de l'émission "Questions politiques" France Inter/Franceinfo/Le Monde.

 

"Les Français commencent à être habitués. En tout cas, ça nuit à l'idée qu'on peut se faire des droits et notamment du droit de grève, lorsqu'il est ainsi, à mon sens, détourné de son principe", a insisté le maire de Pau. "Ça s'assimile à un moment de chantage", a ajouté François Bayrou.

"Quelque chose qui ne ressemble pas à ce que nous voulons construire ensemble"

"L'idée que, parce que j'ai la clé de la vie commune, de la vie partagée des Français, je peux imposer ma volonté à mon seul bénéfice, je trouve qu'il y a là quelque chose qui ne ressemble pas à ce que nous voulons construire ensemble", a conclu le maire de Pau, Haut Commissaire au Plan.

Il était interrogé sur la "facture sociale" des Jeux, alors que les cheminots ont notamment obtenu une prime journalière pour ceux qui travailleront pendant les JO-2024, au lendemain d'une grève très suivie en Ile-de-France. Des appels à la grève ont également été émis chez les policiers municipaux, ou encore chez les éboueurs parisiens.