Marseille : le sénateur FN Ravier laisse à sa nièce sa mairie d'arrondissement

Depuis le début de son mandat municipal, Stéphane Ravier est accusé de dérive autoritaire par ses opposants.
Depuis le début de son mandat municipal, Stéphane Ravier est accusé de dérive autoritaire par ses opposants. © BERTRAND LANGLOIS / AFP
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avec AFP , modifié à
Sandrine D'Angio devient maire d'un secteur de 150.000 habitants, dans lequel Stéphane Ravier a annoncé qu'il resterait très présent.

Le sénateur Front national Stéphane Ravier a fait élire vendredi sa nièce, Sandrine D'Angio, maire des 13 et 14e arrondissements de Marseille, mandat qu'il a dû quitter du fait de la loi sur le cumul.

Le Front National, dont la majorité municipale dans ces arrondissements des quartiers nord s'est nettement effritée depuis l'élection de 2014, a encore perdu quelques voix lors du scrutin : Sandrine D'Angio, a été élue avec 27 voix, alors que le groupe Front National en compte deux de plus. Son seul adversaire, le dissident Antoine Maggio, a récolté 14 voix, et cinq conseillers municipaux ont voté nul. "Le maire change mais notre projet politique reste le même", a dit après son élection Sandrine D'Angio, avant de s'en prendre à ceux qui la "réduiraient à (son) statut de nièce" du sénateur frontiste.

Ravier restera "très présent". Âgée de 35 ans, Sandrine D'Angio est une ancienne cadre d'une entreprise de défiscalisation. Elle a deux enfants. Elle devient maire d'un secteur de 150.000 habitants, dans lequel Stéphane Ravier, routier de la politique marseillaise et candidat déclaré à la succession de Jean-Claude Gaudin (LR) à la mairie centrale en 2020, a annoncé qu'il resterait très présent.

Accusé de dérive autoritaire par l'opposition. Depuis le début de son mandat municipal, Stéphane Ravier est accusé de dérive autoritaire par ses opposants et ceux qui ont quitté sa majorité. Ils et l'ont affublé du surnom de "dictateur nord-phocéen", sobriquet dont lui-même s'amuse. "Je suis le FN canal historique et je suis fier de l'être", a-t-il déclaré vendredi après avoir passé la main. Son concurrent Antoine Maggio avait dénoncé le "sectarisme" de Stéphane Ravier, qui n'aurait fait "que boire et s'amuser" à la mairie de secteur. Le responsable du groupe les Républicains, Richard Miron, avait épinglé "un bilan de petit niveau, partisan et dogmatique".

Trois autres parlementaires marseillais ont laissé vendredi leur place de maire d'arrondissement marseillais, du fait du non-cumul : les sénateurs Samia Ghali (PS) et Bruno Gilles (LR) ainsi que la députée Valérie Boyer (LR).