Samia Ghali (PS) choisit le Sénat plutôt que sa mairie des quartiers Nord de Marseille

La sénatrice sera de nouveau candidate à la mairie des 15e et 16e arrondissements marseillais à la fin de son mandat parlementaire.
La sénatrice sera de nouveau candidate à la mairie des 15e et 16e arrondissements marseillais à la fin de son mandat parlementaire. © JOEL SAGET / AFP
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avec AFP
Pour respecter la loi sur le non-cumul des mandats, Samia Ghali renonce à son fauteuil de maire des 15e et 16e arrondissements de Marseille, pour se consacrer au Sénat.

La sénatrice socialiste Samia Ghali a annoncé lundi qu'elle allait abandonner son mandat de maire des 15e et 16e arrondissements de Marseille, pour respecter la loi sur le non-cumul des mandats. Samia Ghali, 49 ans, devrait céder son fauteuil à un proche, qui n'a pas l'étiquette PS, Roger Ruze, lors du prochain conseil d'arrondissement. "Je serai complètement présente à la mairie", a précisé Samia Ghali, qui reste conseillère municipale et "maire honoraire" du secteur. "J'ai hésité, ça a été un choix difficile à faire", a ajouté l'élue, qui explique vouloir continuer à défendre Marseille depuis le Palais du Luxembourg, où elle est élue depuis 2008.

Elle sera candidate en 2020. En 2020, à la fin de son deuxième mandat au Sénat, elle espère remporter un nouveau mandat municipal, et a l'intention d'être à nouveau "candidate tête de liste à la mairie des 15e et 16e arrondissements", a-t-elle ajouté. Elle refuse toutefois de préciser si elle briguera alors le fauteuil de maire de la deuxième ville de France. Élue emblématique des quartiers nord de Marseille, où elle a grandi et qu'elle a défendus avec des positions parfois iconoclastes, Samia Ghali avait tenté de se présenter à la mairie de Marseille en 2014 sous les couleurs socialistes. Elle avait été éliminée dès la primaire, à l'issue d'un combat fratricide, par Patrick Mennucci, ensuite défait par le maire sortant LR Jean-Claude Gaudin.

Visée par une enquête du PNF. Samia Ghali a fait l'objet mi-septembre d'une perquisition dans le cadre d'une enquête préliminaire menée par le parquet national financier (PNF). Les enquêteurs procèdent à des vérifications sur des subventions versées à l'époque où elle était vice-présidente de la région Paca et sur les conditions d'acquisition de sa résidence principale, sujets sur lesquels elle assure n'avoir "rien à cacher". La levée de son immunité parlementaire n'a pas été demandée et elle n'a pas été placée en garde à vue.