Marlène Schiappa 6:20
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Manon Fossat , modifié à
Invitée de Culture Médias mercredi, la ministre déléguée chargée de la Citoyenneté, Marlène Schiappa, est revenue sur sa passe d'armes avec Eric Zemmour après que ce dernier a pointé un fusil sur des journalistes au salon Milipol. Elle a estimé ne pas avoir à se taire face au polémiste sans pour autant être accusée de "faire son jeu".
INTERVIEW

Marlène Schiappa aurait-elle dû ne pas réagir face à Eric Zemmour ? La ministre déléguée chargée de la Citoyenneté était l'invitée de Culture Médias mercredi pour parler de son nouveau podcast "Oser l'engagement" disponible sur Majelan. Dans ces audios, elle explique notamment son rapport aux médias et revient sur ses prises de parole politiques. L'occasion pour Philippe Vandel de l'interroger sur son tweet (ci-dessous) publié après qu'Eric Zemmour a pointé un fusil de précision sur des journalistes au salon Milipol le 20 octobre dernier.

"Dans la vie, je ne cherche pas à plaire, je cherche à convaincre. On peut ne rien faire, ne rien dire mais ce n'est pas mon tempérament", s'est expliqué la ministre, alors que son tweet, venant d'une membre du gouvernement, avait suscité une polémique, accusé de mettre la lumière sur les actes du polémiste quand certains préféraient ne pas en parler du tout.

Après la publication de ce tweet, le polémiste avait quant à lui traité la ministre déléguée "d'imbécile". Avait suivi une passe d'armes entre ce dernier et Marlène Schiappa. 

Cette passe d'armes avait été abondamment commentée, notamment par Philippe Corbé, chef du service politique de BFMTV, qui avait estimé que la ministre déléguée avait provoqué le débat.

"BFM diffusait Eric Zemmour dans ce salon et le passait en boucle toute la matinée. Si son déplacement n'avait pas été filmé, je n'aurais pas vu ce qu'il s'était passé. C'est d'ailleurs sur un Live Tweet que j'ai appris les insultes d'Eric Zemmour à mon endroit. Et à ce moment-là j'ai réagi à ses propos parce que c'était lié à une position politique : 48 heures avant, il avait dit 'les médias et les journalistes ont trop de pouvoirs, il faut les réduire'. Et les viser avec un fusil en disant 'ça rigole moins', j'ai considéré que c'était une illustration de cette position politique de fond", a poursuivi Marlène Schiappa au micro de Philippe Vandel. 

"Le droit de dire que je suis en désaccord" avec Eric Zemmour

La ministre a enfin déploré que le chef du service politique de BFMTV accepte de suivre le polémiste et de parler du "sujet Eric Zemmour". "Dès lors que vous le critiquez, on vous accuse de faire son jeu", déplore-t-elle. "Donc ça veut dire quoi ?", a-t-elle interrogé. "Que tous les gens qui sont contre lui doivent se taire et regarder son Truman Show permanent ? Je ne suis pas d'accord avec ça, j'ai aussi le droit de dire que je suis en désaccord avec ses propos", a enfin affirmé Marlène Schiappa.