Marine Le Pen sur Europe 1 1:10
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Pour la présidente du Rassemblement national Marine Le Pen, invitée dimanche du "Grand rendez-vous" Europe 1 avec CNews et "Les Échos", "rien n'est à retenir dans ce système de retraites proposé par le gouvernement". Elle demande  son retrait.
INTERVIEW

Âge pivot, fin des régimes spéciaux… Le Rassemblement national s'oppose frontalement au projet de réforme des retraites porté par le gouvernement et durement critiqué par un front syndical uni. "Rien n'est à retenir dans ce système de retraites proposé par le gouvernement. J'ai envie de dire que tout est à jeter", tance Marine Le Pen, invitée dimanche du Grand rendez-vous Europe 1 avec CNews et Les Échos.

Critique des mesures concernant les femmes

Elle s'oppose également aux mesures pensées par le gouvernement pour l'égalité entres les femmes et les hommes une fois à la retraite : "Une femme qui aujourd'hui pouvait partir avec une retraite pleine parce qu'elle avait eu deux enfants à 62 ans (...) sera obligée d'aller jusqu'à 64 ans", dénonce-t-elle. "Qu'on ne me dise que la réforme des retraites proposé par le gouvernement est bonne pour les femmes, ça n'est pas vrai."

" Il va y avoir des pertes qui vont être très importantes "

La dirigeante du Rassemblement national éreinte la future méthode de calcul pour les pensions, qui ferait "passer d'un calcul de retraite des six derniers mois dans un calcul qui est ascendant, puisque la carrière des fonctionnaires est ascendante, à l'intégralité de la carrière". Pour, elle, "il va y avoir des pertes qui vont être très importantes" pour "des millions de Français".

Le Pen plaide pour une "politique de natalité"

Sans surprise, la députée du Pas-de-Calais dénonce la philosophie globale de la réforme des retraites voulue par Emmanuel Macron, son adversaire en 2017 : "Les fondamentaux de notre système de retraites, c'est qu'il faut des emplois et qu'il faut des enfants, c'est-à-dire qu'il faut mettre en place une politique de natalité, ce qui est exactement l'inverse de ce qui a été fait sous François Hollande conseillé à l'époque par Emmanuel Macron, qui a baissé les allocations familiales, le quotient familial, etc. Et, surtout, il faut rompre avec un modèle économique de libre-échange et de concurrence déloyale, de délocalisation à tout va qui fait que nous ne cessons de perdre des emplois."