Marine Le Pen souligne des convergences avec Jean-Luc Mélenchon mais pas sur l'immigration

Marine Le Pen dénonce à nouveau le nouveau traité franco-allemand que Paris et Berlin doivent signer mardi.
Marine Le Pen dénonce à nouveau le nouveau traité franco-allemand que Paris et Berlin doivent signer mardi. © ALBERTO PIZZOLI / AFP
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avec AFP , modifié à
La présidente du Rassemblement national a souligné plusieurs convergences avec Jean-Luc Mélenchon dans un entretien au journal suisse "Le Temps" publié lundi soir. Mais elle a redit être avec lui "aux antipodes" à propos de l'immigration. 

Référendum d'initiative citoyenne, nationalisation des autoroutes, opposition aux accords de libre-échange, projet de loi sur les infox ou fausses nouvelles... Dans un entretien au journal suisse Le Temps, publié en ligne lundi soir, Marine Le Pen souligne plusieurs convergences avec Jean-Luc Mélenchon.

"Impossible sur la question des migrations". Une convergence "est impossible sur la question des migrations et sur le fondamentalisme religieux. Sur ce plan, nous sommes aux antipodes", affirme néanmoins la présidente du Rassemblement national. 

La finaliste de la présidentielle en 2017 rappelle que son parti et celui de Jean-Luc Mélenchon ont représenté ensemble, au premier tour de ce scrutin, "plus de 40% de l'électorat" mais déplore n'avoir ensemble "que 25 députés sur 577 à l'Assemblée nationale".

Elle dénonce le nouveau traité franco-allemand. Elle dénonce à nouveau le nouveau traité franco-allemand que Paris et Berlin doivent signer mardi, estimant que "converger autant avec l'Allemagne est un abandon de souveraineté, une trahison". En matière d'immigration, Marine Le Pen considère que la France n'a "pas besoin d'un mur". Cette idée "n'a selon moi pas sa place", dit-elle, plaidant pour la "fermeté" et la "dissuasion".

Un député LREM dénonce "le niveau de désinformation" diffusé par Marine Le Pen

Le député LREM Aurélien Taché a dénoncé mardi "le niveau de désinformation" diffusé par Marine Le Pen sur le traité d'Aix-la-Chapelle que doivent signer mardi Emmanuel Macron et Angela Merkel. Interrogé sur RMC sur le point de vue de la présidente du Rassemblement national, qui considère ce traité comme une "trahison", Aurélien Taché a jugé "quand même grave que pour ce qui est un traité de coopération entre deux États (...) on ait une responsable politique du niveau de Marine Le Pen, qui prétend à être présidente de la République, qui s'émeuve d'un traité de coopération".

Ce traité "de coopération et d'intégration franco-allemand" doit "compléter" celui dit de l'Élysée signé en 1963 entre le général de Gaulle et Konrad Adenauer, qui concrétisa la réconciliation franco-allemande après la guerre.