Marine Le Pen accuse Emmanuel Macron d'insulter le peuple

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avec AFP , modifié à
La candidate FN s'est déplacée lundi dans des communes où le Front national enregistre des scores importants et a fustigé ses adversaires des "grandes villes".

Marine Le Pen s'en est pris lundi en Eure-et-Loir au candidat d'En Marche!, Emmanuel Macron, estimant qu'il "insultait le peuple et la France", suite à son discours prononcé à Marseille samedi après-midi.

"Paroles méprisantes". "Quand je vois tout l'espoir que vous placez en la France, je ne peux supporter les paroles méprisantes que l'on dit sur vous", a déclaré Marine Le Pen, lors d'un meeting organisé sous une halle à La Bazoche-Gouet, en Eure-et-Loir, une petite commune rurale de 1.200 habitants dans le Perche où le Front national enregistre des scores très importants. Lors de son meeting à Marseille samedi, Emmanuel Macron avait déclaré à ses soutiens: "Je veux que nous soyons le vote du cœur, le vote de l'enthousiasme, le vote de l'espérance et que nous chassions loin de cette campagne, loin du pays, le parti de la haine, celui du mépris, celui du repli et de tous ceux qui nous font tellement honte".

"Je ne peux plus supporter d'entendre M. Macron dire qu'il faudrait vous chasser, vous les patriotes, vous chasser de votre propre pays. On n'insulte pas comme ça le peuple, M. Macron", a scandé Marine Le Pen, applaudie à tout rompre, tandis que le millier de participants du public reprenait en chœur : "On est chez nous." "Comment M. Macron peut-il tenir de si abjects propos sur les patriotes et les amoureux de la France que vous êtes, que nous sommes, lui déjà qui avait insulté la France en disant qu'elle avait commis un crime contre l'humanité en Algérie?", s'est-elle interrogée. 

"Des meetings dans des petits villages". En fin de matinée, Marine Le Pen s'était offert un bain de foule très dense sur le marché de Lencloître, petite commune rurale proche de Châtellerault (Vienne), dans un territoire où le vote FN a largement dépassé la moyenne nationale au cours des derniers scrutins. La candidat a une nouvelle fois attaqué ses adversaires : "Les autres candidats ne sont que dans les grandes villes. Moi, j'ai fait des meetings dans des petits villages, des Français qui n'ont jamais vu un candidat venir les voir, eh bien c'est ma place, je suis là au milieu des Français que je veux défendre."