A Marseille, Macron riposte aux attaques : "Ils ont décidé de tourner le dos à la République"

Le candidat d'En Marche!, en meeting à Marseille, samedi.
Le candidat d'En Marche!, en meeting à Marseille, samedi.
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En meeting samedi à Marseille, le candidat d'En Marche! a répliqué aux pics de ses principaux concurrents à la présidentielle.

C'est la réponse du berger à la bergère. En meeting à Marseille, samedi, le candidat d'En Marche! a répondu aux attaques lancées par ses adversaires, s'employant particulièrement à riposter à celles de François Fillon et de Marine Le Pen. Plus tôt dans la journée, le candidat de la droite avait notamment dénoncé la "supercherie" d'Emmanuel Macron lors d'un rassemblement en Corse. La candidate du FN, elle, a dépeint la rencontre Emmanuel Macron-Christian Estrosi comme "une alliance", prouvant selon elle que "le système n'hésite plus désormais à afficher son union, pour la sauvegarde des postes".

"Le visage de la haine et de l'indignité." D'emblée, Emmanuel Macron est revenu sur sa rencontre avec le président de région PACA, Christian Estrosi. "Nous avons des divergences, mais c'est un républicain", a lancé l'ancien ministre de l'Economie, dénonçant les sifflets subis par Christian Estrosi lors du meeting de François Fillon à Toulon, vendredi. "Mais avec Christophe Castaner, ils ont su arrêter le Front national", a martelé face à la salle Emmanuel Macron, référence à la défaite de Marion Maréchal-Le Pen lors des régionales de 2015.

"Hier soir, ils ont montré le visage de la haine et de l'indignité, ce n'est pas le visage de la France. Ils ont décidé de tourner le dos à la République et d'embrasser Sens commun. Eh bien honte à eux !", a-t-il encore scandé devant 5.000 à 6.000 personnes au parc Chanot selon les organisateurs. Pour lui, François Fillon "ne peut plus aller à la rencontre des Français, il ne peut plus, alors il se calfeutre avec son clan". "C'est devenu un clan, qui joue sur la revanche. C'est un clan aux pratiques inacceptables qui, hier (vendredi, ndlr), a fait siffler un gaulliste", a-t-il déclaré. "Il y a eu peu de moments où le nom de ce parti (Les Républicains, ndr) a été si immérité par celui qui en porte les couleurs", a-t-il encore attaqué.

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"Les héritiers de millions de chômeurs." Emmanuel Macron a également répondu aux pics du camp frontiste. "Nous sommes les patriotes sur un monde qui change", a tambouriné le candidat, s'appropriant la sémantique FN pour la renvoyer dans les cordes du "nationalisme". "C'est pour cela qu'ils nous haïssent et c'est pour cela que nous gagnerons", a pronostiqué l'ex-ministre du quinquennat Hollande. Qui a raillé : "Ils m'attaquent en disant que je suis l'héritier et le traître. Je ne peux pas être les deux. (...) Moi, j'ai dit non plusieurs fois. J'ai quitté le gouvernement (...). Qui me donne ces leçons ? Ceux qui, depuis plus de 30 ans, baignent dans la politique ? Les héritiers de millions de chômeurs et des 600 milliards de dettes en plus, ce sont eux, pas nous !"

Regardez bien, mesdames et messieurs du parti Front national, c'est ça être fier d'être Français". Emmanuel Macron a aussi salué les Français d'origine étrangère lors de son meeting dans la très métissée cité phocéenne. "Quand je regarde Marseille, je vois une ville française, façonnée par deux mille ans d'histoire, d'immigration, d'Europe", a lancé le candidat d'En Marche ! à la présidentielle. "Je vois des Arméniens, des Comoriens, des Italiens, des Algériens, des Marocains, des Tunisiens, je vois des Maliens, des Sénégalais, des Ivoiriens. Et tant d'autres que je n'ai pas cités", a-t-il enchaîné, coupé par des exclamations à l'expression de chaque communauté. "Mais je vois quoi ? Des Marseillais ! Je vois quoi ? Je vois des Français !", s'est-il exclamé. suscitant des applaudissements et de cris encore plus enflammés. Et de conclure : "Regardez bien, mesdames et messieurs du parti Front national, c'est ça être fier d'être Français".