Manuel Valls juge "possible" que Marine Le Pen gagne la présidentielle en 2017

Pour Manuel Valls, la présence de Marine Le Pen au second tour en 2017 ne semble faire aucun doute.
Pour Manuel Valls, la présence de Marine Le Pen au second tour en 2017 ne semble faire aucun doute. © NICOLAS TUCAT / AFP
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avec AFP , modifié à
Le chef du gouvernement accrédite les enquêtes d'opinion qui affirment que Marine Le Pen sera présente au second tour de l'élection présidentielle en 2017.

Le Premier ministre français Manuel Valls a jugé "possible" que Marine Le Pen, la candidate du Front national, gagne l'élection présidentielle française en mai 2017, lors d'un déplacement jeudi à Berlin.

"La vie politique va changer". "C'est possible", a-t-il dit, après avoir été interrogé sur l'éventualité d'une victoire de Marine Le Pen dans la foulée de l'élection de Donald Trump à la présidentielle américaine. "Toutes les enquêtes d'opinion disent que la candidate Marine Le Pen sera présente au deuxième tour (...) ça veut dire que l'équilibre de la vie politique française va totalement changer", a souligné Manuel Valls, alertant sur "le danger que représente l'extrême droite" pendant que l'attention se focalise sur les primaires à gauche et à droite.

"Bien sûr, je ne confonds pas tout, Trump était le candidat d'un grand parti, le parti républicain, qui dominait déjà le Congrès et de nombreux États aux États-Unis. Mais c'est bien sûr son discours et ses propositions qui inquiètent", a poursuivi le Premier ministre. Pourtant le Front national était déjà parvenu au second tour de l'élection présidentielle en 2002, lorsque Jean-Marie Le Pen, père de l'actuelle candidate du FN, avait éliminé à la surprise générale le Premier ministre socialiste Lionel Jospin, avant d'être largement battu par Jacques Chirac.

Une "mondialisation au service des peuples". Le Premier ministre Manuel Valls a par ailleurs défendu une "mondialisation au service des peuples" pour répondre à leur "colère" qui s'est manifestée par le Brexit et l'élection de Donald Trump. Le chef du gouvernement a notamment appelé l'Europe à "sortir de l'innocence" en matière de commerce international et concernant l'immigration, à dire plus clairement "qui peut et ne peut pas entrer et rester" sur le sol européen.