Manuel Bompard 1:05
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Mélanie Faure , modifié à
Invité de la matinale d'Europe 1 ce mercredi, le député des Bouches-du-Rhône Manuel Bompard s'est exprimé au sujet de sa nomination à la tête de La France Insoumise jeudi dernier. Le bras droit de Jean-Luc Mélenchon a démenti avoir été "auto-désigné" par les nouveaux cadres du parti.

Coup de tonnerre au sein de La France Insoumise. Ce jeudi, le parti intronisait son nouveau coordinateur... sans la consultation des partisans. Le député des Bouches-du-Rhône était ainsi nommé à l'unanimité par la nouvelle équipe dirigeante du parti fondé par Jean-Luc Mélenchon.

Au lendemain de l'annonce des mesures du projet des réformes de la retraite en France, Manuel Bompard était invité dans la matinale d'Europe 1 ce mercredi. Interrogé par Sonia Mabrouk sur sa légitimité quant à ses nouvelles fonctions, Manuel Bompard a démenti avoir été "élu". Le bras droit de Jean-Luc Mélenchon a estimé avoir été nommé "par vote indirect". "Ca ne s'appelle pas du tout l'auto-désignation", a-t-il écarté. "Je ne vois pas en quoi ça pose une difficulté."

Manuel Bompard ajoute : "Il y a plein d'organisations associatives et politiques, dans lesquelles il y a des structures mises en place. A LFI, ça fonctionne comme ça. On est désigné dans un certain nombre d'espaces du mouvement. Et à l'intérieur, on s'organise comme on veut. On désigne une personne pour faire la coordination de cet espace."

Des absences remarquées au sein du parti

Une première réunion du conseil politique de LFI, réunissant d'autres responsables, aura lieu le 16 janvier. "Ce conseil a vocation à se réunir a minima chaque mois et à discuter des orientations stratégiques de LFI", a expliqué l'instance de coordination. Manuel Bompard occupait la fonction de coordinateur du parti depuis le retrait en septembre d'Adrien Quatennens, condamné pour violences conjugales. 

L'absence, parmi les 21 membres de la "coordination", de personnalités comme Alexis Corbière, Clémentine Autain ou encore François Ruffin a déclenché en décembre la colère de ceux-ci et d'une partie de la base militante. "On pense que quand on défend la VIe République, c'est important de donner à voir dans notre modèle de fonctionnement comment nous aussi on fait vivre la démocratie", avait redit mercredi Clémentine Autain, qui a demandé un "dialogue" pour une meilleure représentativité dans la coordination.